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Congrès des sapeurs-pompiers - Sdis : bientôt une concertation sur la participation des communes

Intervenant samedi 29 septembre à Clermont-Ferrand en clôture du 114e congrès de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), Nicolas Sarkozy a proposé que soit étudié le maintien des communes parmi les financeurs des pompiers.
Si la loi Démocratie de proximité de 2002 avait prévu la suppression de la contribution des communes au financement des services départementaux d'incendie et de secours (Sdis) en 2006, cette disposition a été repoussée deux fois devant l'opposition des sapeurs-pompiers, qui jugent primordial leur lien avec les communes.
"Je propose qu'une concertation s'engage, avant la fin de l'année, avec les associations des départements et des maires de France, afin d'étudier les modalités de sortie de cette situation (...), prenant en compte la place des communes dans le dispositif", a déclaré le chef de l'Etat. "Les conclusions devront être remises au gouvernement avant la fin de l'année afin d'en tirer toutes les conséquences dans la préparation de la loi de finances pour 2009, c'est-à-dire à l'automne 2008", a-t-il insisté.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs tracé les grandes ligne d'une évolution de l'organisation du secours aux victimes, alors que la FNSPF venait de lancer à l'occasion de son congrès un manifeste réclamant une clarification des rôles entre pompiers (les "rouges") et hospitaliers (les "blancs"), selon le principe "aux pompiers les secours, à l'hôpital, les soins". "Il y a un problème d'organisation. Il faut le traiter et le trancher", a convenu le chef de l'Etat, estimant qu'une partie des dysfonctionnements provenait d'une carence dans la permanence des soins assurés par les médecins libéraux et plaidant dans le même temps pour une "réponse graduée des secours" (non au tout-médical) et pour la reconnaissance d'une "responsabilité d'orientation de l'intervenant de premier niveau" (non à la toute-puissance de la régulation par un médecin du 15). Toutefois, afin de "vérifier la pertinence de cette solution", une "expérimentation"  sera lancée "dès 2008" dans quelques départements avant une éventuelle "extension du dispositif" qui pourrait intervenir "dès 2009".
La veille, les pompiers avaient pour leur part avancé l'idée de faire participer au financement des centres de secours les bénéficiaires de leurs interventions, telles les compagnies d'assurance, ainsi que les entreprises générant du risque, telles les industries et les sociétés d'autoroutes. "Si on augmente notre activité, on augmente les coûts et il faut réfléchir aux contributeurs : nous pensons qu'il faut les élargir", a déclaré le colonel Richard Vignon, président de la FNSPF. "Il n'est pas légitime de laisser supporter tout le coût aux départements, il faut trouver des financements équitables", a-t-il ajouté, en présence du président de l'Assemblée des départements de France, Claudy Lebreton. Les 96 Sdis, dont le coût annuel atteint 3,8 milliards d'euros par an, sont financés à 50% par les départements, à 46% par les communes et les intercommunalités, à 1% par l'Etat et à 3% par des conventions spécifiques, notamment avec les hôpitaux.

C.M., avec AFP