Fonction publique - Les pompiers dans la rue malgré les engagements de Brice Hortefeux
Plusieurs milliers de pompiers professionnels ont défilé ce lundi 25 septembre à Paris à l'appel des syndicats CGT et Fédération autonome (FA), sur fond de sirènes et de détonations de pétards, pour exiger le rétablissement de la nouvelle bonification indiciaire (NBI) ainsi que des aménagements de fin de carrière.
Pourtant, le 18 septembre, le ministre délégué aux Collectivités territoriales avait reçu l'ensemble des organisations syndicales pour leur indiquer que la NBI, supprimée l'été dernier, serait prochainement rétablie pour les adjudants-chefs et toucherait même "un public plus large" : un nouveau décret sera présenté à la Conférence nationale des services d'incendie et de secours (CNSIS) le 26 et au Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) le 27 septembre.
Brice Hortefeux leur a également proposé d'ouvrir trois groupes de travail qui se réuniront le 28 septembre, les 11 et 24 octobre. Les travaux porteront notamment sur "le développement d'une politique de santé au travail en lien avec les comités d'hygiène et de sécurité" et "l'adaptation du dispositif des carrières longues", précisait lundi le ministère. Par ailleurs, un projet de décret relatif à l'amélioration du cadre d'emploi des majors sera bientôt présenté et "la réflexion sur le temps de travail prévue avant juin 2007 sera engagée au sein de la CNSIS dès sa prochaine réunion", assure Brice Hortefeux.
Les syndicats CGT et FA considèrent toutefois que les propositions du ministre "restent très en deçà de l'attente des sapeurs-pompiers professionnels" : "Certes, la NBI sera redonnée aux adjudants-chefs et on nous promet de l'élargir de 3.000 à 4.500 sapeurs-pompiers professionnels, mais on est loin des 26.000 prétendants issus du décret du 3 juillet 2006, qui a été abrogé sous la pression des présidents des Sdis de France", écrit la FA. "Nous sommes des fonctionnaires territoriaux, nous sommes donc concernés par la loi Fillon de 2002 qui allonge notre durée de cotisations retraites", explique de son côté Philippe Vorkaufer (CGT), qui poursuit : "Les sapeurs-pompiers sont victimes, de plus en plus tôt, d'accidents de service et de maladies professionnelles et n'ont aucun dispositif pour faciliter leur départ anticipé à partir de 50 ans ou aménager leurs conditions de travail".
La CFDT et FO ne faisaient pas partie du cortège de lundi, de même que le SNSPP/CFTC, "première force syndicale chez les sapeurs-pompiers", a "suspendu" son appel à manifester ce 26 septembre.
C.M., avec AFP