Jeunesse - Plan jeunes : le financement reste flou selon l'ADF
"Les départements sont pilotes dans la mise en oeuvre du RSA, faut-il encore le rappeler. Ce sont eux qui prennent les décisions d’attribution comme l’ensemble des mesures d’accompagnement", réagit le 30 septembre, Claudy Lebreton, président de l'Assemblée des départements de France (ADF) après l'annonce du plan du président de la République en faveur des jeunes (lire notre article ci-contre). L'association "s’étonne qu’une fois de plus, le gouvernement n’ait pas jugé utile de consulter les départements avant une annonce d’une telle importance". Claudy Lebreton relève par ailleurs que le financement de cette extension "reste très flou". Et d'insister : "les départements ont déjà été beaucoup sollicités pour le financement des prestations sociales : le RMI d’hier, mal compensé par l’Etat (2 milliards d’euros en moins), l’APA, financée à 70% par les départements (1,2 milliard d’euros en moins) et la PCH 'prestation de compensation du handicap'". Par ailleurs, l'ADF déplore "que l’ouverture des droits RSA aux jeunes se cantonne de fait dans un périmètre restreint, puisqu’il ne concerne que les jeunes de moins de 25 ans ayant travaillé plus de deux ans dans une période de trois ans". Ce thème est repris également par la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars) qui souligne dans un communiqué du 29 septembre, que "les conditions d’accès au RSA sont tellement restrictives qu’il ne bénéficiera qu’à environ 160.000 jeunes sur 6 millions de 18-25 ans. Cette mesure ne va donc concerner que 2,7% de cette tranche d’âge alors que 20% de ces jeunes vivent sous le seuil de pauvreté". La fédération se soucie du sort réservé aux "plus vulnérables, les précaires, les travailleurs à temps partiel, ou les jeunes sans aucun revenu du travail" qui de fait, restent en dehors de ce dispositif. De même, elle souligne que "les jeunes en rupture familiale sont oubliés".
Catherine Ficat