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Personnes âgées - Plan Canicule : le gouvernement rappelle l'importance des registres de personnes fragiles

Le 1er juin, le ministère de la Santé a déclenché le niveau de veille saisonnière du système d'alerte canicule et santé (Sacs). Comme chaque année, ce déclenchement revêt un caractère automatique à l'approche de l'été et sera maintenu jusqu'au 31 août. En pratique, la mise en oeuvre de ce niveau de veille saisonnière se traduit par deux éléments : l'activation du dispositif de veille biométéorologique, piloté conjointement par Météo France et l'Institut de veille sanitaire (InVS), et la mise en place du dispositif d'information et de communication coordonné par l'Institut de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes). Ces dispositifs d'information comprennent des dépliants, des annonces presse et des affiches, ainsi que des spots radio et télévision en cas de survenue effective d'une canicule. Deux autres niveaux d'alerte sont prévus en fonction de l'évolution de la situation : le niveau de mise en garde et action (Miga) - déclenché par les préfets de départements en cas d'alertes localisées de Météo France et de l'InVS - et le niveau de mobilisation maximale, déclenché par le Premier ministre lorsque la canicule est aggravée par des effets collatéraux (rupture de l'alimentation électrique, pénurie d'eau potable, saturation des établissements de santé...).
Le dispositif 2010 ne comporte pas de véritable novation par rapport à celui de 2009. A ce jour, le ministère de la Santé n'a d'ailleurs toujours pas mis en ligne la version 2010 du plan national Canicule (PNC). La seule - relative - différence concerne l'entrée en lice des agences régionales de santé (ARS). Celles-ci seront dorénavant destinataires, au même titre que les préfets de départements, des messages d'alerte émis par Météo France et l'InVS. Elles se substituent également aux agences régionales de l'hospitalisation dans la gestion du dispositif de "tensions hospitalières" (détection précoce des difficultés éventuelles des établissements, des Samu et des services d'accueil des urgences, et recherche de solutions adaptées).
L'un des points clés en cas de canicule - pour ne pas revivre l'épisode tragique de l'été 2003 - est la prise en charge des personnes âgées isolées, qui repose très largement sur les collectivités territoriales. Nora Berra a donc diffusé, le 1er juin, un communiqué spécifique, en même temps que celui de Roselyne Bachelot-Narquin. La secrétaire d'Etat chargée des aînés y insiste sur "le rôle essentiel du recensement des personnes âgées" et de leur inscription (sur une base volontaire) sur le registre des personnes fragiles, à contacter en cas d'événement climatique grave. Sachant que les inscriptions spontanées sont très limitées, Nora Berra rappelle que "ce recensement peut être opéré par l'intermédiaire de la collecte d'informations organisée par les centres communaux d'action sociale (CCAS), les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad), les services sociaux, les équipes médicosociales...". Ces intermédiaires doivent toutefois recueillir au préalable l'accord écrit des personnes qui souhaitent figurer sur le registre, puis le transmettre à la mairie.

 

Jean-Noël Escudié / PCA
 

 

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