Archives

Sports - Pas de diplômes spécifiques pour encadrer les nouvelles disciplines du ski

Les nouvelles pratiques de sports d'hiver n'entraînent pas pour autant l'apparition de nouveaux métiers et ne justifient donc pas la création de diplômes spécifiques d'encadrement. Telle est la réponse du secrétaire d'Etat aux Sports à une question parlementaire relative à l'enseignement contre rémunération des activités de "speed-riding" (glisse sur neige à l'aide de skis et d'une voile de faible surface) et de "snowkite" (ou paraski, glisse sur neige à l'aide d'une planche et d'un cerf-volant).
Dans sa question, le député de l'Essonne Romain Colas mettait en avant le fait que, malgré l'"engouement certain" que ces sports suscitent, "il apparaît qu'à ce jour les qualifications exigées par l'Etat pour l'encadrement contre rémunération de ces activités soient inadaptées à la réalité de ces pratiques". Pour le parlementaire, en effet, il faut posséder deux diplômes, en ski et en parapente, pour enseigner le "speed-riding", une obligation "bien trop contraignante et surdimensionnée", selon lui. Quant à l'enseignement du "snowkite", il exige un diplôme d'Etat de ski, ce qui pour le député est "sans rapport avec la pratique et bloque tout accès à une pratique professionnelle". D'où sa question : quelle mesure le gouvernement entend-il mettre en oeuvre pour permettre à ces disciplines de bénéficier d'un enseignement professionnel qualifié et certifié, et donc rétribué en conséquence ?
Dans sa réponse, le secrétaire d'Etat aux Sports rappelle que "le métier de moniteur de ski alpin a toujours couvert, en France, l'ensemble des activités de glisse sur neige pratiquées sur le domaine skiable alpin". Or pour lui, le "snowkite" répond à la définition des activités dérivées du ski alpin. Quant au "speed-riding", le secrétaire d'Etat affirme que "son encadrement ne peut être assuré que par des éducateurs sportifs titulaires d'une double qualification 'ski' et 'parapente'". D'où sa conclusion : "La question soulevée […] n'est donc pas unique. Elle se pose systématiquement dès lors qu'apparaissent de nouvelles pratiques et ce phénomène, qui accompagne le développement du ski, est constant. Ce n'est pas pour autant qu'apparaissent de nouveaux métiers, qui justifieraient la création de diplômes spécifiques d'encadrement."

Jean Damien Lesay

Référence : question écrite de Romain Colas publiée au Journal officiel du 26 mai 2015, p. 3877 ; réponse publiée au Journal officiel du 5 avril 2016 p. 2958.

 

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis