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Développement rural - Paris et Berlin pour le maintien des deux piliers de la PAC

"La France et l’Allemagne sont opposées à toute renationalisation de la PAC par le biais d’un cofinancement des paiements directs aux exploitants", ont fait savoir les ministres de l'Agriculture français et allemand dans une position commune arrêtée mardi 14 septembre. A quelques semaines des premières propositions de la Commission, Bruno Le Maire et son homologue Ilse Aigner plaident pour le maintien d'une "PAC forte au-delà de 2013" qui repose sur des instruments de marché servant de "filet de sécurité" en cas de crise majeure et des paiements directs "plus légitimes". Et pour cela, "l’agriculture a besoin de stabilité et de visibilité", et de ressources "à la hauteur de nos ambitions", insistent-ils. Selon eux, la PAC doit rester articulée autour des deux piliers actuels (agriculture et développement rural). Mais ils recommandent une "simplification et une coordination plus étroite entre développement rural et fonds structurels", à la fois dans la programmation, la mise en œuvre et l'harmonisation de certaines règles de gestion. En matière de développement rural, les Etats doivent être autorisés à "définir leurs propres priorités et des solutions sur mesure adaptées aux spécificités de leurs exploitations et de leurs régions". Au-delà des mesures agro-environnementales (qui concentrent aujourd'hui plus de 90% des crédits du Feader), le développement rural doit mettre l'accent sur de nouveaux enjeux : changement climatique, biodiversité, gestion de l'eau, compétitivité des exploitations agricoles et des agro-industries. "L’innovation et la création de valeur ajoutée sont impératives pour le secteur dans son ensemble", soulignent-ils.
M.T.