Archives

Occitanie : un Plan montagne dès 2019

Le parlement de la montagne a été installé le 19 janvier 2018, en Occitanie, à Montgaillard (Ariège). Lancé en 2017 par Carole Delga, présidente de la région, ce parlement, qui s'inspire du parlement de la mer, doit permettre d'adapter les politiques régionales aux spécificités de la montagne.

Carole Delga, présidente de la région Occitanie, l'avait annoncé en 2017. Le parlement montagne est installé depuis le 19 janvier 2018 à Montgaillard (Ariège), après une concertation qui s'est tenue en juin 2017. Inspiré du parlement de la mer, créé en Occitanie en 2013, il doit permettre d'adapter les politiques régionales aux spécificités de la montagne, qui couvre 55% du territoire avec deux massifs principaux (les Pyrénées et le Massif central). Sa première mission : élaborer un plan montagne, d'ici 2019. Le parlement de la montagne compte aujourd'hui 600 membres, élus, citoyens, acteurs économiques. "C'est un format ouvert à tout le monde, du moment qu'on a des intérêts pour la montagne", précise à Localtis Aurélie Maillols, vice-présidente en charge de la montagne de la région Occitanie.
Avec ce plan, l'idée de la région est de sortir de la sectorisation des politiques régionales. "Il y a une politique sport, une politique culture, une politique tourisme, développement économique, etc.", énumère la vice-présidente à la montagne. Le plan montagne va adapter ces politiques "aux besoins précis du territoire de montagne". La démarche prévoit en outre le lancement d'expérimentations sur le terrain.
Le parlement a défini des axes de travail qui "permettent de dynamiser le potentiel de l'économie montagnarde (valorisation de productions, savoir-faire, industrie de niches etc.) et des actions qui portent sur le désenclavement et l'ouverture numérique, le cadre de vie et l'innovation en matière de services au public, et la préservation et la valorisation de l'environnement", explique la vice-présidente à la montagne.

Des groupes de projets pour travailler de manière concrète

Pour pouvoir mener à bien le plan montagne, une plateforme numérique de communication quotidienne a été mise en place. Des groupes ont été créés pour "travailler de manière très concrète sur des projets". Réunis une première fois en janvier 2018, ils se réuniront plusieurs fois par an pour discuter des différentes thématiques, comme les nouvelles formes de collaboration public-privé, l'image de la montagne, les jeunes en montagne, l'eau en montagne, l'agriculture dans le cadre de la réforme de la politique agricole commune (PAC), les énergies renouvelables. Les groupes de projets devront formuler des propositions d'actions à mener. Mais le dernier mot reviendra aux membres du parlement et à l'assemblée régionale "qui décideront des actions à mettre en place".
Le plan montagne sera mis en application dès 2019 et jusqu'en 2025. "J'espère qu'en 2025 on aura un plan montagne 2", s'enthousiasme Aurélie Maillols. La région prévoit un budget de 12 millions d'euros pour valoriser et appuyer le développement des zones rurales et des massifs montagneux. Toutefois, "le montant exact dédié au plan montagne, on ne le connaîtra qu'en 2019 avec les actions à mener et les partenaires, car on travaille en co-construction avec l'Etat et les territoires", indique Aurélie Maillols.
Et le parlement de la montagne voit déjà plus grand que l'échelon régional. "Dans les missions, il s'agit aussi de pouvoir s'unir pour porter certaines revendications des montagnes de l'Occitanie d'une même voix au niveau des instances nationales et européennes". La région compte sur le Conseil national de la montagne (CNM) pour les aider dans cet objectif.

 

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis