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Environnement - Nuisances aériennes : des élus demandent l'allongement du couvre-feu d'Orly

Le 1er octobre, l'association Avevy (Association vigilance environnement de la vallée de l'Yerres) a réuni des élus et des députés, dont Roger-Gérard Schwartzenberg (Val-de-Marne) et Nicolas Dupont-Aignan (Essonne), qui appuient son initiative. Elle a dévoilé les résultats d'une étude menée durant deux ans sur les mouvements d'avions dans les périodes bordant le couvre-feu légal sur l'aéroport d'Orly, qui s'étend de 23h30 à 6h. Pour ce faire, elle s'est appuyée sur des données professionnelles collectées auprès de divers organismes dont Aéroports de Paris (ADP), la Cohor (Association pour la coordination des horaires) et, plus original, sur le radar de surveillance dont elle dispose en propre. Elle en conclut qu'il n'y a en moyenne que 6 vols, sur les 685 journaliers (plus d'un avion par minute), qui partent ou arrivent entre 6h et 6h30 le matin ou entre 23h et 23h30 le soir. Michel Van Hoegaerden, vice-président technique d'Avevy, n'y va pas par quatre chemins : "Ce sont ces 1% de vols qui nous gênent plus particulièrement. Ils sont aux trois quarts effectués par des compagnies low cost."
Partant de là, l'association propose d'avancer les mouvements de nuit et de retarder ceux du matin. "On réclame l'allongement de la durée de ce couvre-feu. Ce dernier est obsolète puisqu'il a été fixé en 1968. Il faudrait l'étendre de 23 heures à 6 heures 30. Nous ne sommes pas contre l'activité aéroportuaire, nous voulons améliorer les choses. En toute objectivité, cette évolution n'aurait guère d'impact sur la santé économique des compagnies mais améliorerait le sommeil des Franciliens", insiste son vice-président. Et de citer, à l'appui, l'exemple de Londres où le couvre-feu est d'une heure et demie plus tôt le soir, sans compter des plages de calme beaucoup plus longues le week-end.
Par ailleurs, l'association milite pour un strict respect du nombre de vols autorisés. En principe, il existe un plafonnement : un arrêté d'octobre 1994 limite leur nombre à 200.000 par an. "En réalité, il dépasse les 234.000 en 2011", ajoute-on à l'association. Enfin, notons que l'ancienne ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, députée-maire de Longjumeau, est intervenue lors du débat. Elle a rappelé que le précédent gouvernement a obtenu certaines avancées, parmi lesquelles le relèvement de 300 mètres de l'altitude à laquelle les avions amorcent leur descente à l'approche de la région parisienne.

 

 

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