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Transports - Une commission stratégique va réfléchir à l'avenir de l'aéroport d'Orly

A quoi pourrait ressembler l'aéroport d'Orly dans 20 ans ? C'est à cette question que vont devoir répondre les membres de la commission stratégique installée ce 3 octobre par la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, et le ministre de la Ville en charge du Grand Paris, Maurice Leroy. Installée pour un an et présidée par le préfet André Viau, cette commission reprend le principe de la gouvernance à cinq du Grenelle de l'environnement en réunissant des représentants de l'Etat, des collectivités territoriales, des secteurs professionnels concernés, des syndicats et des associations, notamment environnementales.

Alors qu'il fête cette année son cinquantième anniversaire, l'aéroport d'Orly se trouve aujourd'hui confronté à des défis contradictoires. Deuxième plateforme aéroportuaire de France, il accueille 25 millions de passagers par an et représente 27.000 emplois directs et 78.000 emplois indirects. Mais situé dans une zone fortement urbanisée, il continue à générer des nuisances notables pour les riverains malgré les mesures de protection qui ont conduit à limiter son expansion (instauration d'un couvre-feu entre 23h30 et 6h00 par décision ministérielle du 4 avril 1968, plafonnement de son trafic à 250.000 créneaux en 1994). "La question de la gouvernance va devoir être débattue car aujourd'hui ceux qui subissent les nuisances ne sont pas ceux qui ont les emplois", a prévenu la ministre de l'Ecologie.

En situant sa réflexion dans le cadre du Grand Paris, la commission va aborder les questions d'aménagement du territoire, d'urbanisme, d'accessibilité, de développement économique et d'emploi, de nuisances et s'interroger sur la place d'Orly dans le système aéroportuaire francilien et national, a détaillé André Viau. Même la question de la délocalisation, qui a fait l'objet d'une proposition de loi du député UMP du Val-de-Marne Didier Gonzales (voir notre article ci-contre) pourra être mise sur la table. "L'Etat ne la reprend pas à son compte mais tous les points de vue doivent pouvoir être débattus dans le cadre de la commission", a assuré Nathalie Kosciusko-Morizet. Parallèlement aux travaux de la commission, qui situe sa réflexion sur le long terme, d'autres décisions seront prises à brève échéance, a poursuivi la ministre. De nouvelles mesures concernant la réduction des nuisances aériennes devraient ainsi être annoncées d'ici fin octobre. De son côté, Maurice Leroy a précisé que le contrat de développement territorial d'Orly élaboré sous la houlette du préfet de la région Ile-de-France pourra se nourrir des réflexions de la commission stratégique et inversement.

 

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