Mayotte : l'AMF et Régions de France font un point sur l'appel à la solidarité

Un mois après le passage de la tempête Chido, les communes et intercommunalités ont versé environ 3 millions d'euros de dons à Mayotte "pour venir en aide aux victimes et répondre aux urgences humanitaires", a indiqué l'Association des maires de France (AMF), jeudi 16 janvier, suite à l'appel à la solidarité qu'elle avait lancé le 16 décembre. "Cette mobilisation est un témoignage puissant de la fraternité qui unit nos communes", a salué le président de l'AMF, David Lisnard, dans un communiqué. Elle a permis de soutenir les associations agréées de sécurité civile, partenaires de l’AMF, pour concourir à la distribution d'eau potable et de nourriture pour les populations sinistrées, au déblayage des rues et à la gestion des déchets, aux premiers soins, au soutien psychologique, au rétablissement des réseaux électriques et à la mise à l’abri des habitants. Ces dons s'ajoutent à "d’autres dons directs de communes aux autres associations, dont la Fondation de France, l’Ordre de Malte, le Secours populaire, etc.", précise l'AMF.

De leur côté, les régions ont réuni "3,35 millions d’euros, dont 1,5 million d’euros environ à travers le fonds interrégional", a fait savoir Régions de France, à l'issue d'une réunion, le 14 janvier, au cours de laquelle le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, a pu faire un point de situation. "Mayotte fait face à une pénurie d’eau dramatique qui plonge ses habitants dans une crise sanitaire inédite", souligne l'association. "Végétation détruite, infrastructures dévastées et un bilan humain encore difficile à préciser, la situation reste critique pour les Mahorais", poursuit-elle. Le fonds interrégional créé par Régions de France "répondra aux besoins identifiés sur le terrain et soutiendra les initiatives des acteurs engagés localement".

Présenté en conseil des ministres le 8 janvier (voir notre article), le projet de loi d'urgence sur Mayotte a entamé son parcours parlementaire en commission cette semaine et sera examiné en séance publique à partir de ce lundi à l'Assemblée puis au Sénat le 3 février.