Logement - Manuel Valls porte un message de "confiance" aux professionnels de l'immobilier réunis au congrès de la Fnaim
"Vous pouvez compter sur le gouvernement pour mener [une] démarche de simplification, qui va s'enrichir de vos propositions", a assuré le Premier ministre à l'attention des 3.000 professionnels de l'immobilier réunis, lors du congrès de la Fnaim, qui se tenait les 8 et 9 décembre à Paris. Premier chef de gouvernement à accepter l'invitation du lobby immobilier à son congrès, Manuel Valls a réitéré à plusieurs reprises la "confiance" qu'il porte aux professionnels qu'il représente.
Pour Jean-François Buet, président de la Fnaim, la venue du Premier ministre est d'ailleurs un "signal positif". Un signal qui lui laisse penser que les professionnels de l'immobilier seraient "enfin écoutés", après l'épisode de la loi Alur lequel aurait "contribué à agréger amertume et colère chez nos professionnels désignés en boucs émissaires d'une crise économique". Dès lors, l'arrivée aux responsabilités du gouvernement de Manuel Valls a, selon Jean-François Buet, "fait souffler une brise de confiance nouvelle chez [le]s professionnels", citant notamment l'encadrement des loyers "limité à une expérimentation" et le remplacement de la GUL (garantie universelle des loyers) "par des dispositifs ciblés". Pour autant, il lui reste de "nombreuses causes de préoccupations". Et de citer : "la lourdeur des nouvelles obligations pesant sur les syndics", "le projet de surtaxe d'habitation applicable aux résidences secondaires" et "le plafonnement des honoraires de location, qui risque de rétrécir l'offre de logements locatifs dans certaines zones où cette activité n'est plus soutenable économiquement par les agents immobiliers".
Interpellé par Jean-François Buet sur la mise en place "effective" d'un bail solidaire, dispositif proposé de longue date par la Fnaim pour permettre à un bailleur de s'engager à louer à un prix inférieur au marché en contrepartie d'avantages fiscaux (voir notre article ci-contre du 25 novembre 2014), le Premier ministre a répondu que "c'est une idée à creuser", mais qu'elle ne pourra se concrétiser "qu'avec une connaissance fine des loyers pratiqués". Est-ce à dire qu'elle nécessiterait la création d'observatoires de loyers ?