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Logement - L'Ile-de-France se place "aux côtés des maires bâtisseurs" pour bâtir "plus et mieux"

La région Ile-de-France a présenté, le 21 mars, un bilan intermédiaire de son action en faveur du logement. Baptisée "Bâtir plus, bâtir mieux : des logements agréables, écologiques et innovants, partout en Ile-de-France", la politique régionale en la matière part d'un constat : "L'Ile-de-France est la région des fractures et des contrastes, particulièrement pour le logement et le cadre de vie." L'objectif affiché est donc "de répondre aux besoins des 60.000 nouveaux habitants qui viennent chaque année s'installer en Ile-de-France, sans transiger sur l'exigence d'une vraie mixité sociale et d'un environnement de qualité".
Pour cela, la région entend être "aux côtés des maires bâtisseurs".

50.000 logements construits ou rénovés en 2016-2017

Le bilan porte sur les années 2016 et 2017 (Valérie Pécresse est présidente du conseil régional depuis décembre 2015). Sur cette période, la région revendique la construction ou la rénovation de près de 50.000 logements, qui ont bénéficié à une population comprise entre 109.000 et 140.000 personnes. Sur cet ensemble, l'habitat social a représenté 17.598 logements (dont 12.468 logements familiaux et 5.130 logements pour les étudiants ou les jeunes travailleurs), soit 35% du total, face à 32.391 logements dans le parc privé (sous la forme de l'aide aux copropriétés en difficulté). Au total, ces actions ont mobilisé 173 millions d'euros : 148 millions pour le parc social et 24 millions pour le parc privé.
Par ailleurs, le budget de l'établissement public foncier (EPF) d'Ile-de-France a été porté à 433 millions d'euros, pour 320 collectivités sous convention, avec un potentiel de construction de 12 millions de m2 en 2017 grâce à un portefeuille foncier estimé à 1,4 milliard d'euros. Enfin, l'appel à projets "Cent quartiers innovants et écologiques" a permis de sélectionner 34 lauréats et de financer 64 projets pour un total de près de 47 millions d'euros.

Dispositif "anti-ghetto" et rétablissement de l'aide au PLS

Au-delà des cette dimension quantitative, le bilan s'efforce de mettre en valeur les aspects saillants de la politique régionale en matière de logement. C'est le cas, par exemple, du dispositif "anti-ghetto". Partant du constat que 50% du parc social francilien est concentré sur 5% des communes - même s'il serait plus approprié de raisonner en termes de population -, la région veut "promouvoir une véritable mixité sociale dans les deux sens". Elle a ainsi cessé, en mars 2016, de financer la création de logements très sociaux dans les communes comptant déjà plus de 30% de logements sociaux (PLUS et PLAI). A l'inverse - et à destination des classes moyennes - la région a rétabli, en mars 2016, sa contribution au financement du logement social intermédiaire (PLS), abandonnée en 2014.
En matière de libération du foncier - outre le soutien à l'EPF Ile-de-France -, la région entend aussi montrer l'exemple en mobilisant le foncier dont elle est propriétaire autour des lycées.
Avec l'EPF, elle s'est également engagée dans la lutte contre les marchands de sommeil et la division pavillonnaire.
En matière sociale, la région a défini une politique d'utilisation de son droit de réservation, qui privilégie certains publics fragiles ou jugés prioritaires : les femmes victimes de violences, les jeunes sortant de résidences sociales, mais aussi les professeurs de lycées dans les zones tendues. S'y ajoutent les autres catégories définies comme prioritaires par la loi (bénéficiaires du Dalo, personnes handicapées...), pour lesquelles la région a confié par convention la gestion de son contingent au préfet.

Favoriser l'innovation et la qualité architecturale

En termes d'innovation et de qualité architecturale et environnementale, la région s'appuie notamment sur un système d'aides et de primes incitatives (par exemple sur l'emploi du bois et de matériaux biosourcés), sur le financement d'expérimentations et sur le dispositif des "Cent quartiers innovants et écologiques".
Enfin, la région rappelle que ses engagements dans le cadre du NPNRU (nouveau programme national de renouvellement urbain) s'élèvent à environ deux milliards d'euros, investis principalement dans la sécurisation des quartiers, le développement des services et commerces de proximité, la constructions de crèches et équipements périscolaires et sportifs, ou encore le développement des transports pour désenclaver les quartiers prioritaires.