L'État et la région vont investir 1,38 milliard dans les transports d'Auvergne-Rhône-Alpes d'ici 2027
Après plusieurs mois de négociations, l'État et la région Auvergne-Rhône-Alpes ont présenté ce 16 mai le volet mobilités du contrat de plan État-région (CPER). Ils prévoient d'investir chacun 690 millions d'euros dans les transports d'ici 2027, avec une majorité des fonds pour le ferroviaire.
Devant la petite gare de Brignais, près de Lyon, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, et le président LR de la région, Laurent Wauquiez, ont présenté ce 16 mai leur projet d'accord sur le volet mobilités du contrat de plan État-région 2023-2027 (CPER). Celui-ci prévoit que 31% des financements, soit 430 millions d'euros, soient consacrés au ferroviaire, afin notamment de maintenir en service l'ensemble des lignes régionales, y compris les plus petites. 174 millions d'euros seront d'ailleurs consacrés à ces dernières. "Très clairement je n'aurais pas signé un contrat dans lequel les petites lignes étaient abandonnées", a commenté devant la presse Laurent Wauquiez. "Il faut être très clair, on ne va pas rouvrir des lignes qui ont fermé il y a 10 ou 20 ans", a-t-il toutefois nuancé. "Par contre ma bataille c'est qu'on n'en ferme pas d'autres."
Au moins 168 millions d'euros seront engagés pour la modernisation du réseau ferroviaire structurant, notamment sur la ligne de la vallée de l’Arve en Haute-Savoie. La poursuite du projet de modernisation de la ligne Aix-Annecy fera l’objet d’"une attention toute particulière", ont aussi indiqué l'État et la région et les études concernant l’amélioration de la ligne Lyon-Clermont-Ferrand feront l’objet d’"une attention spécifique dans la mise au point de l’avenant mobilités du CPER", ont-ils ajouté, sans plus de détails.
Services express régionaux métropolitaines : six aires urbaines souhaitent s'engager
De plus, 322 millions, soit 23% de l'enveloppe globale, financeront les projets de "services express régionaux métropolitains" (Serm), qui doivent articuler le train avec les transports en commun, les cars ou encore les pistes cyclables. Six aires urbaines - Annemasse-Genève, Chambéry, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon et Saint-Étienne – souhaitent s'engager dans la démarche mais les niveaux d'avancement des projets sont aujourd'hui très différents. Les montants prévus dans le CPER pour ces RER métropolitains "n'épuisent pas la question du financement" total, a reconnu le ministre, qui s'attend à créer des déceptions. Mais les négociations vont désormais se poursuivre avec les présidents des collectivités et Christophe Béchu s'est dit confiant dans la perspective de pouvoir bientôt "claironner" à leurs côtés.
Le contrat prévoit aussi 494 millions d'euros pour les routes, soit 36% du total. Alors qu'une partie (756 km) des axes structurants du réseau routier national sera mise à disposition du conseil régional au 1er janvier 2025, le volet mobilités du CPER vise notamment à achever les opérations de travaux en cours telles que l’échangeur du Rondeau, le contournement nord du Teil et la liaison A75-Brioude par la RN102 et à désenclaver les territoires et sécuriser les itinéraires, à travers des projets jugés prioritaires concernant la RN7, la RN88, la RN102, la RN122, et la RN209. Enfin, plus de 110 millions (8% des financements) seront consacrés aux véloroutes.