Tourisme - Les villes moyennes doivent développer de nouvelles stratégies touristiques, recommande une étude de la FMVM
"Les maires doivent prendre une part active à la promotion de la destination 'villes moyennes'", a plaidé Bruno Bourg Broc, député de la Marne, maire de Châlons-en-Champagne et président de la Fédération des maires des villes moyennes (FMVM), le 10 juin à l'occasion du colloque sur "le tourisme, une opportunité pour dynamiser les villes moyennes". La ville est la première destination des clientèles étrangères et la seconde des clientèles françaises. Les motivations sont mélangées : tourisme d'affaires, tourisme d'agrément, tourisme culturel, événement sportifs… entraînant une forte dépense de la part des visiteurs. Si la ville centre est la "dynamo du territoire", comme le révèle une étude réalisé par la FMVM en partenariat avec la Diact et Odit-France, en 2006 et 2008, il faut, non seulement proposer des temps forts urbains mais élaborer des propositions touristiques avec des sites situés hors de la ville, "incitant les visiteurs à déambuler sur un territoire plus vaste et à allonger leur temps de séjour". Jusqu'à présent, le tourisme urbain est un marché de courts et très courts séjours principalement focalisés sur les week-ends, quatre nuits en moyenne. L'enjeu est donc maintenant de constituer "une proposition touristique mettant en avant les plus-values territoriales autour de thématiques identitaires".
Ce colloque a également été l'occasion de présenter une seconde étude de la FMVM, en partenariat avec la Caisse des Dépôts, sur la valorisation en ligne des villes moyennes. Internet est devenu la première source d'information pour la préparation des séjours et 77% des Français préparent leurs vacances par ce biais. 1 partant sur 3 paye ses vacances en ligne. Ce public touristique devient plus exigeant, a constaté l'étude et les acteurs du tourisme doivent développer de nouvelles stratégies marketing. A ce sujet, deux recommandations principales leur sont adressées : fédérer l'information en amont (avant sa mise en ligne) à partir de toutes les données du territoire ; diffuser cette information via les nouveaux médias : plateformes de partage en ligne, réseaux sociaux, services internet disponibles sur mobile. Les offices de tourisme ne sont pas assez réactifs aux nouveaux besoins, a constaté l'étude. Elle recommande donc de doter ces offices de compétences dans les nouvelles technologies et cela comporte aussi bien la sensibilisation des directeurs des offices aux enjeux de l'e-tourisme que la formation du personnel afin "qu'il acquière une véritable culture des outils web".
Pour être tout à fait concrète, l'étude propose enfin le portrait de six villes moyennes engagées dans une stratégie e-touristique.
Catherine Ficat
