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Recherche et développement - Les universités pas assez impliquées dans le développement territorial

Trois ans de travail dans 14 régions de 12 pays et un constat sans appel : "Les possibilités qu'ont les universités de contribuer au développement économique, social et culturel de leur région sont loin d'être totalement exploitées." C'est en effet la conclusion d'un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié mercredi 19 septembre et intitulé "Enseignement supérieur et régions : concurrence mondiale et engagement local". Rien qu'en Grande-Bretagne, pourtant plutôt en avance dans ce domaine, à peine 10% des entreprises travaillent de pair avec des universités. L'organisation regrette que les relations universités-entreprises, lorsqu'elles existent, soient trop cantonnées à l'industrie et à quelques secteurs de haute technologie, alors que les services occupent 70% de la population active de la zone OCDE et que "les activités culturelles deviennent un moteur important à l'échelle mondiale, entrant pour 7% dans le PIB et augmentant de 10% par an".  Selon le rapport, les universités devraient "adopter un programme de développement régional plus vaste, économique, social ou culturel". L'OCDE préconise d'accorder aux établissements et à leur personnel une plus grande autonomie et de les inciter davantage à s'intéresser au petit et moyen entreprenariat. Elle recommande également de créer les conditions réglementaires et fiscales plus propices à la coopération entre universités et entreprises. Ces recettes rejoignent celles de l'institut Brueghel de Bruxelles qui, dans une étude publiée la semaine dernière, préconise lui aussi un renforcement des moyens et autonomie de gestion. Si les universités françaises sont un peu à la traîne du classement de l'université de Shanghai, la loi Pécresse votée le 1er août et le dispositif des pôles de compétitivité lancé en 2005 devraient aller dans ce sens.

 

M.T.