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Transports - Les Pyrénées-Atlantiques votent le financement de la LGV Tours-Bordeaux

Le conseil général des Pyrénées-Atlantiques a adopté le 28 avril à Pau la convention de financement de la ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux qui doit mettre Bordeaux à deux heures de Paris fin 2016. Le coût total de ce tronçon de la future LGV Sud Europe Atlantique est chiffré à 6,7 milliards d'euros et 56 collectivités territoriales (régions, départements, villes) sont appelées à participer à hauteur d'environ 1,4 milliard d'euros.
Les Pyrénées-Atlantiques étaient jusqu'alors l'un des trois départements aquitains, avec les Landes et le Lot-et-Garonne, à ne pas avoir encore validé la participation qui leur était demandée. Ce département, passé à gauche à l'occasion des dernières élections cantonales, a décidé d'approuver la participation qui lui incombe - 79,8 millions d'euros -, à une large majorité de 32 voix. Tois conseillers généraux ont voté contre, deux se sont abstenus et quinze autres n'ont pas participé au vote. Les 27 conseillers socialistes ou apparentés ont voté pour, de même que trois conseillers de l'opposition - dont l'ancien président UMP du conseil général, Jean Castaings - un indépendant et trois centristes.
La convention de financement, qui avait été négociée avec l'Etat par l'ancienne majorité départementale UMP-Modem, prévoit plusieurs "contreparties" consenties en faveur des Pyrénées-Atlantiques.  Il s'agit notamment d'une participation de l'Etat de 60 millions d'euros au financement d'une nouvelle liaison routière Pau-Oloron et d'un engagement de Réseau ferré de France d'ouvrir une procédure de débat public pour la réalisation d'un prolongement de la LGV en direction du Béarn. Au-delà de la question du montant de cette participation et celle des contreparties demandées à l'Etat, les débats ont largement porté sur le projet de prolongement de la ligne Tours-Bordeaux vers l'Espagne, et en particulier sur le tronçon très controversé Bayonne-Hendaye qui traverserait le Pays basque. L'élu abertzale (patriote, en langue basque) de Saint-Pierre-d'Irube, Alain Iriart, a développé les arguments des anti-LGV et plaidé pour la mise à l'étude d'un projet de modernisation de la ligne ferroviaire existante en lieu et place d'une ligne nouvelle sur ce tronçon frontalier.