Archives

Fonction publique territoriale - Les métiers et les collectivités qui recrutent le plus

La seconde édition du panorama de l'emploi territorial que viennent de dévoiler les centres de gestion offre une vision précise des besoins de recrutement des collectivités. Ils concernent essentiellement des emplois d'exécution classés en catégorie C.

Parmi les nombreux métiers exercés dans les collectivités, c'est de loin celui d'agent d'entretien polyvalent qui est le plus recherché par les employeurs. En 2011, 8,9% des nominations ont concerné ce métier, selon le second panorama de l'emploi territorial (à télécharger ci-contre) que les centres de gestion de la fonction publique territoriale ont présenté, le 4 avril dernier, dans le cadre du Salon de l'emploi public.
La même année, 4,1% des nominations ont concerné des agents de gestion administrative. Les animateurs de loisirs étaient également très recherchés, puisqu'ils ont représenté à eux seuls 2,9% des nominations. D'autres métiers ont constitué entre 1 et 2% des nominations. Il s'agit des métiers d'enseignant artistique, d'agent d'accompagnement de l'enfance, d'assistant d'accueil petite enfance et d'agent polyvalent de restauration. Les travailleurs sociaux, ainsi que les animateurs éducatifs et les agents chargés de l'accompagnement périscolaire, sont deux autres profils de métiers plutôt recherchés : chacun a représenté 1% des recrutements.
Dans bien des cas, les nouveaux embauchés ont obtenu un contrat à durée déterminée. Le recrutement d'agents contractuels est un phénomène de grande ampleur dans la fonction publique territoriale. Il a concerné, en 2011, plus de 43% des recrutements, alors que les agents contractuels constituent 20% des 1,8 millions d'agents territoriaux. La loi "Sauvadet" du 12 mars 2012 qui favorise l'accès à l'emploi titulaire pourrait réduire ce chiffre, mais seulement à partir de cette année.

L'intercommunalité embauche

Après le recrutement de non-titulaires, le recrutement direct a été, en 2011, le mode de recrutement le plus courant dans les collectivités (19% des recrutements). Il s'agit de la possibilité pour les employeurs d'embaucher des agents, sans concours, sur des postes de fonctionnaire de catégorie C, lorsque le grade de début est doté de l'échelle de rémunération la moins élevée de la fonction publique. La mutation (interne et externe) et les recrutements de lauréats de concours inscrits sur une liste d'aptitude ont été les autres moyens de recrutement les plus utilisés par les employeurs (respectivement 13% et 7% des nominations).
Le concours n'est donc pas, quantitativement, le premier mode d'accès à la fonction publique territoriale. Mais ce sésame qui ouvre grandes les portes des carrières publiques reste particulièrement prisé. S'agit-il d'un regain d'intérêt pour le service public, ou de l'effet des difficultés économiques et de la progression du chômage ? En tout cas, plus de 188.000 personnes se sont inscrites, en 2011, à l'un des trente-trois concours organisés soit par le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), soit par les centres de gestion. C'est 21% de plus que l'année précédente. 19.451 candidats ont été admis à l'issue des épreuves. Ils devaient trouver un emploi et attendre une période de stage pour être titularisés.
La moitié des 53.500 offres d'emplois diffusées en 2011 par les bourses de l'emploi des centres de gestion ont concerné des emplois dans les communes. 17% des offres d'emploi correspondaient à des recrutements par une intercommunalité (alors que les agents employés par les intercommunalités ne constituent que 9% des effectifs territoriaux) et 14% étaient en lien avec un recrutement dans un département. Les régions représentaient à peine plus de 3% des offres d'emploi. La seconde place occupée par l'intercommunalité traduit la poursuite de l'intégration des communautés et la recherche d'une mutualisation des personnels à cette échelle.