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Santé - Les maisons de santé et les centres de santé prennent du galon

C'est sans nul doute une nouvelle forme de reconnaissance pour les maisons de santé et les centres de santé. Marisol Touraine a en effet annoncé, le 5 février, que ces structures pourront désormais développer et mener des programmes de recherche autonomes. Jusqu'à présent, ces structures légères pouvaient participer à des actions de recherche, mais en étant intégrées à des programmes hospitaliers.
Ces travaux des maisons et centres de santé s'intégreront certes dans le cadre juridique et budgétaire des PHRC (programmes hospitaliers de recherche clinique) et - sans doute - des programmes hospitaliers de recherche infirmière et paramédicale (PHRIP), mais ils pourront être menés de façon autonome. Les promoteurs de ces recherches pourront aussi, s'ils le souhaitent, choisir d'"être associés à des projets pilotés par d'autres".

Un facteur d'attractivité supplémentaire

L'intérêt de la mesure est double. Du côté des médecins libéraux et des paramédicaux intervenant dans les centres et maisons de santé (infirmiers, kinésithérapeutes...), l'ouverture de ces structures à la recherche constitue un élément supplémentaire d'attractivité, susceptible de faciliter le "recrutement" de nouveaux professionnels. Elle devrait donc conforter la réussite et le développement des maisons de santé, désormais érigées en instrument principal de lutte contre les déserts médicaux. Le résultat est moins sûr pour les centres de santé, qui sont nombreux à connaître des difficultés de positionnement et de fonctionnement, comme l'a confirmé le récent rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur le sujet (voir notre article ci-contre du 26 juillet 2013).
Du côté de la santé publique, les missions et le fonctionnement des maisons et centres de santé font qu'ils sont particulièrement bien placés pour développer des recherches dans le domaine des soins de premier recours - très peu présent dans les programmes de recherche des centres hospitaliers -, sur des sujets comme la coordination des soins, l'éducation thérapeutique du patient, la prise en charge de la dépendance, les pratiques infirmières et paramédicales... Selon la ministre des Affaires sociales et de la Santé, "cette recherche devra contribuer à l'émergence et à la validation scientifique de pratiques et d'organisations innovantes au bénéfice des patients et de l'organisation de notre système de santé".

 

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