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French Tech - Les Lauréats French Tech Ticket sont les bienvenus à Paris, et bientôt sur tout le territoire

François Hollande recevait le 2 mars les 49 lauréats du Paris French Tech Ticket, ces entrepreneurs étrangers venus créer leur startup en France. Initiative structurante des écosystèmes d'innovation français, la French Tech entend capter les meilleurs "talents" et les installer en France. Le dispositif, pour l'instant limité à Paris, devrait être prochainement étendu à toutes les métropoles labellisées.

Les 49 lauréats de la première session du concours "Paris French Tech Ticket" étaient réunis le 2 mars à l'Elysée, où ils ont été accueillis avec enthousiasme par François Hollande et Emmanuel Macron. L'ambition : attirer les "meilleurs" startups et entrepreneurs étrangers et poursuivre la dynamique d'ouverture sur le monde des écosystèmes d'innovation français. Soutenu par la mairie de Paris, ce premier French Tech Ticket devrait être prochainement décliné dans les autres métropoles French Tech volontaires.

L'international : nouvel horizon de la French Tech

Dans son propos introductif, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a rappelé que l'économie française est engagée dans "une bataille culturelle et dans une bataille pour les talents". Selon lui, "réussir" la transformation économique, c'est faire en sorte que les talents étrangers "viennent apporter leur talent à des startups françaises ou développer leurs startups en France". Après une phase de structuration locale, les écosystèmes French Tech doivent maintenant s'ouvrir au monde et le ministre estime que le French Tech Ticket sera un "élément critique pour faire venir ces talents" qui seront "les meilleurs", "auront une culture mondiale" et accès à tous les marchés et seront "en réseau avec d'autres écosystèmes". Pour les entrepreneurs étrangers présents et installés depuis plusieurs années en France, le recrutement d'entrepreneurs et de professionnels issus du monde entier permettra de crédibiliser les écosystèmes français face aux pools d'innovation londonien, berlinois, américains ou encore asiatiques.
Répondant aux requêtes des ces innovateurs, Emmanuel Macron s'est dit prêt à s'engager sur deux chantiers : le statut et l'accueil des travailleurs étrangers et la simplification des démarches liées à l'entrepreneuriat. Deux enjeux pour lesquels la dématérialisation, la clarification et une plus grande transparence ont été demandées à plusieurs reprises.

Faciliter l'accueil des "talents" étrangers

C'est par un "Soyez les bienvenus en France, terre de progrès, de liberté, d'innovation" que le président de la République concluait son discours d'accueil aux lauréats du French Tech Ticket, après les avoir remercié d'avoir choisi la France. Grâce à ce programme lancé conjointement par la ville de Paris et l'Etat, ces entrepreneurs venus de tous les continents ont pu bénéficier d'un titre de séjour au terme d'une procédure accélérée, d'un prix de 25.000 euros et d'un hébergement gratuit au sein d'un incubateur. Pour faciliter leur intégration, un "help desk" (littéralement : "bureau d'aide") a été créé pour simplifier leurs démarches administratives et les aider à s'installer à Paris (Paris Landing Pack). Sélectionnés parmi 1.372 candidats, ces entrepreneurs "ont fait confiance à la France [qui les] accueille pour ce [qu'ils vont] lui donner de meilleur". Pour le président de la République, cette ouverture est nécessaire à "une terre d'innovation" afin que "les talents qui viennent de l'extérieur [puissent enrichir] les talents d'ici".
En plus d'exonérations fiscales et sociales propices à l'innovation, les startups pourront compter sur des bourses de la Banque publique d'investissement (PBI) (200 millions d'euros), des aides au titre du 3e programme d'investissements d'avenir (PIA) ou encore sur un fonds national d'amorçage de 500 millions d'euros.

Un "Ticket" pour Paris puis les autres métropoles

Si la première session du concours était centrée sur la capitale française, le French Tech Ticket "sera étendu géographiquement aux 13 métropoles et 200 créateurs de startups pourront venir rejoindre les 50 premiers" selon François Hollande. Du côté de la French Tech, on précise que "l'on a déjà commencé à travailler pour identifier les incubateurs qui pourraient accueillir les prochains lauréats", tout en ajoutant que la répartition n'a pas encore été faite, "sûrement au prorata entre Paris et les autres métropoles". On rappelle également que "les métropoles sont toutes potentiellement candidates, et ce sera à elles de monter le projet qui va avec" l'accueil des startups. "C'est une ingénierie un peu lourde donc il faut qu'elle soit prête à pouvoir les accueillir". Une prochaine annonce sur les métropoles concernées devrait être faite "fin mai, début juin", pour une arrivée des candidats en janvier prochain.
Par ailleurs, le président de la République a tenu a souligner que "l'innovation est également possible en France, sur tous les territoires, dans tous les quartiers", insistant sur la nécessité que "les talents qui existent en France puissent avoir aussi leur chance". A ce titre, l'Agence France Entrepreneur, qui sera dotée de 100 millions d'euros, aura pour mission d'accompagner la création d'entreprise sur les territoires, notamment les plus fragiles.