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Filière numérique - L'initiative French Tech labellise neuf premières métropoles

L'initiative French Tech peut être considérée comme lancée avec l'attribution, ce 12 novembre, du label à neuf métropoles sur les quinze déclarées candidates. Les bénéficiaires sont Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Nantes, Montpellier, Rennes et Toulouse. Axelle Lemaire n'a pas caché sa satisfaction après douze mois de préparation durant lesquels "l'Etat a encouragé, co-construit les ambitions locales dans un processus nouveau et original".

Derrière le label "French Tech", il y a une démarche d'ensemble qui vise à faire de la France "un accélérateur de start up". Le principe est de mettre en réseau les écosystèmes les plus attractifs de la filière numérique tout en impliquant les grandes métropoles au processus. La démarche part de la volonté, en 2013, de favoriser l'émergence de "start up à succès" pour générer de la valeur économique et des emplois. L'initiative French Tech est créée à la suite du rapport "Quartiers numériques" remis par le groupe Caisse des Dépôts au Premier ministre.
La mobilisation des écosystèmes locaux se fera autour du lancement d'un appel à labellisation publié début 2014. Il s'appuyait sur un cahier des charges, élaboré par la Mission French Tech, mettant l'accent sur la taille critique de l’écosystème, les dynamiques de croissance, le niveau des levées de fonds, le nombre de start up et les success stories de niveau mondial des territoires candidats. L'idée de base étant de partir des zones les plus dynamiques pour susciter des projets partenariaux ambitieux de valorisation des entreprises de la filière. C'est d'ailleurs l'une des dimensions vertueuses du dispositif imaginé au niveau national que de promouvoir surtout les projets "collectifs" décloisonnés, associant et mobilisant l'ensemble des acteurs publics et privés.

Reconnaissance et visibilité

La labellisation ne donne pas lieu à contrepartie financière. En revanche, elle apporte une reconnaissance et une visibilité à travers les opérations de promotion déjà menées au plan national et international. En outre, elle met en réseau les acteurs, facilite le partage d'expériences, d'informations et de bonnes pratiques, accroît les opportunités de collaborations "business" pour les entreprises, facilite leur accès aux offres de financements (Bpifrance, Ubifrance…).
Les neuf premiers projets labellisés ont fait l'objet d'un travail de co-construction avec la Mission et avec certains partenaires fondateurs tels que la Caisse des Dépôts et Bpifrance. Au cours des six derniers mois, les principaux candidats ont reçu la Mission, qui a donné lieu à la visite des infrastructures et à des réunion de travail. À l’issue de ces visites, de nouvelles versions "améliorées" du projet (V2) ont pu être présentées.
Le nombre des écosystèmes locaux labellisés n'a pas été fixé à l'avance mais il devrait croître de quelques unités seulement car il n'a pas vocation à inclure tous les projets mais seulement ceux ayant atteint une taille critique. C'est la raison pour laquelle les prochaines labellisations se feront au fil de l'eau et non plus sur la base d'un nouveau "train d'annonces".