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Emploi - Les embauches en ZFU et ZRU en forte diminution entre 2007 et 2010

Les embauches en ZFU et en ZRU ont diminué entre 2007 et 2010 d'après une étude de la Dares publiée le 22 juin. Parmi les explications de cette baisse : l'essoufflement des dispositifs, la crise économique et les modifications des règles d'exonération.

Les embauches en zones franches urbaines (ZFU) et en zones de redynamisation urbaine (ZRU) ont diminué entre 2007 et 2010. C'est ce que confirme une étude de la Dares (ministère du Travail) publiée ce 22 juin 2012.
En 2010, 6.173 personnes ont été embauchées en ZFU (embauches ayant donné lieu à une exonération de cotisations sociales patronales liée à ce zonage), soit 22% de moins qu'en 2009 et deux fois moins (-52%) qu'en 2007. Le nombre d'embauches diminue depuis 2008, le plus fort recul ayant été enregistré en 2009 avec une baisse de 32%.  Des diminutions qui sont, note la Dares, le signe "d'un certain essoufflement du dispositif, en particulier dans les ZFU les plus anciennes".
Même phénomène du côté des ZRU : elles ont donné lieu à 756 embauches en 2010 contre 1.807 en 2007, soit une diminution de 58%.
Les ZFU sont aujourd'hui au nombre de 100, dont 93 en métropole, et comptent 300.000 salariés. Les trois quarts de ces salariés sont embauchés dans la construction, les services aux entreprises et le commerce. Le coût du dispositif est en constante diminution depuis trois ans : 592 millions d'euros en 2008, 519 millions en 2009 et 452 millions en 2010. Il est maintenu jusqu'en 2014.
Les ZRU ont elles aussi été créées en 1997 et choisies parmi les zones urbaines sensibles. Au nombre de 416, elles offrent également des exonérations de charges mais uniquement aux nouvelles embauches.
Selon la Dares, les explications à cette forte diminution d'embauches en ZFU et ZRU depuis 2007 sont multiples. La crise économique est l'une des raisons invoquées mais n'est pas la seule. Les modifications des règles liées aux exonérations expliquent aussi cette baisse, rendant le dispositif moins attractif. Le "manque de place" pour l'installation d'établissements est aussi l'une des raisons évoquées par la Dares, en tout cas pour les zones les plus anciennes, "le périmètre des ZFU n'étant pas extensible." Enfin, "la suppression de la taxe professionnelle au 1er janvier 2010 sur le reste du territoire national, comme cela existait déjà dans les ZFU, et son remplacement par la contribution économique territoriale, d'un montant moins élevé, a rendu le dispositif moins attractif qu'il ne l'était auparavant", assure la Dares. Un ralentissement des implantations qui se répercute forcément sur les embauches.
En ZRU, la baisse des embauches s'explique principalement par la diminution du nombre de zones, la plupart étant devenues des ZFU.