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Tourisme - Les contrats de destination commencent à décoller

Sylvia Pinel vient de signer coup sur coup deux contrats de destination, portant ainsi leur nombre actuel à huit. La ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme avait annoncé la généralisation progressive de ces contrats en juillet 2012, dans le cadre du "plan stratégique pour l'industrie touristique" (voir notre article ci-contre du 12 juillet 2012). Ceux-ci ont en effet été lancés par le précédent gouvernement (voir par exemple notre article ci-contre du 5 mars 2012), avec le soutien méthodologique d'Atout France.

Huit contrats signés, deux autres en préparation

Les contrats de destination visent à mettre en valeur une filière touristique à l'échelle d'un territoire - qui peut être très localisé ou regrouper au contraire plusieurs régions - en associant dans une même démarche l'Etat, Atout France - qui assure le pilotage -, les collectivités ou leurs satellites et les acteurs privés. Ces contrats doivent "permettre l'indispensable structuration de cette politique [touristique, ndlr] et une contribution à un meilleur équilibre territorial entre les destinations françaises".
Plusieurs contrats ont déjà été signés, avant ou après mai 2012, avec la Caraïbe française, la Bourgogne, les trois régions du Grand Ouest (voir notre article ci-contre du 5 mars 2012), le Tarn-et-Garonne et l'Alsace (voir notre article ci-contre du 23 juillet 2013), ainsi que l'arc nord-est de la France sur le thème de la mémoire de la Grande Guerre : régions Champagne-Ardenne, Lorraine et Nord-Pas-de-Calais et départements de l'Aisne, de la Meuse, de la Somme et des Vosges (voir notre article ci-contre du 15 novembre 2013). Deux autres contrats sont par ailleurs en cours d'élaboration : l'un dans le Perche sur le séjour à la campagne et l'autre sur la ligne Grand Ouest pour viser notamment les clientèles britanniques.

Tourisme de mémoire en Basse-Normandie : en attendant le Débarquement

Parmi les deux nouveaux contrats de destination qui viennent s'ajouter à cette liste, le premier - signé le 20 février à l'occasion des Assises territoriales du tourisme - concerne le tourisme de mémoire en Basse-Normandie. Cette signature n'est évidemment pas sans lien avec l'approche du 70e anniversaire du Débarquement.
Le contrat comporte trois volets : marketing (actions de promotion), structuration de l'offre (mise en réseau, qualité de l'accueil, attractivité des contenus, projets d'investissement...) et intelligence économique (évaluation de l'impact des actions mises en œuvre). L'objectif du contrat avec la Basse-Normandie est triple : devenir la destination internationale de référence sur la Seconde Guerre mondiale, augmenter la fréquentation des sites et les retombées économiques sur le territoire, au-delà de 2014 et, enfin, accéder à une place de premier plan en Europe et dans le monde "en tant que région porteuse des valeurs de paix, de réconciliation et de liberté" (allusion au Mémorial de la Paix de Caen).

Premier contrat de massif dans les Vosges

Le second contrat, signé le 24 février, concerne le massif des Vosges et devient ainsi le premier à raisonner à l'échelle d'un massif. Il vise à "mettre en avant, à l'échelle nationale et internationale, l'ensemble des atouts de ce territoire" : naturels (deux parcs naturels régionaux, sept réserves naturelles et 26 domaines skiables) et culturels (plus de 50 lieux de visites attirant plus de deux millions de visiteurs par an). Plus concrètement, le contrat de destination prévoit des actions de communication et de promotion, ainsi que la création de produits touristiques structurés, avec pour objectifs d'augmenter le nombre de nuitées touristiques de 15% et de créer des emplois locaux.
Pour cela, il associe pas moins de trois régions (Alsace, Franche-Comté et Lorraine) et sept départements (Bas-Rhin, Haut-Rhin, Moselle, Territoire de Belfort, Haute-Saône, Meurthe-et-Moselle et Vosges), ainsi que les parcs régionaux, les chambres de commerce et d'industrie, le comité de promotion collective du massif des Vosges, les fédérations régionales des offices de tourisme et, enfin, l'Etat et Atout France.
Pour Sylvia Pinel, ces deux signatures confirment que les contrats de destination "sont des outils utiles, dès lors que l'on souhaite développer une politique à l'échelle d'une destination et dépasser les frontières administratives".

 

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