Fonction publique territoriale - Le président du CNFPT : "Nous allons améliorer notre réactivité avec les grandes collectivités"
Le nouveau président du CNFPT, François Deluga, décrit pour Localtis les orientations du "nouveau projet" qu'il s'est engagé à mettre en œuvre pour "moderniser" l'établissement chargé de la formation des territoriaux.
Localtis - Quel est votre programme d'action pour le CNFPT ?
François Deluga - Nous devons faire face à des urgences. Suite à la modification du temps de formation des cadres A, les quatre Enact (Ecole nationale d'application des cadres territoriaux) enregistrent une chute de 50% de leur activité. Par conséquent, il faut qu'avant la fin de l'année, nous ayons redéfini les missions de nos écoles et que celles-ci soient en mesure de proposer une nouvelle offre.
Par ailleurs, sur la durée, nous devons mettre en œuvre la loi relative à la fonction publique territoriale. Ce qui implique de faire évoluer nos formations, nos publics cibles, nos thèmes prioritaires. Nous devons en particulier faire un effort important en direction des agents de catégorie C, qui jusqu'à présent bénéficiaient des formations à hauteur de seulement 37%, alors qu'ils représentent 78% des territoriaux. Concernant nos méthodes, nous allons développer des relations de proximité avec les petites collectivités et avec les grandes collectivités, améliorer à la fois notre capacité d'adaptation et notre réactivité.
Quelles sont vos autres priorités ?
Les nouvelles technologies, le développement durable... et le paritarisme. Lors du conseil d'administration du 27 mai, je mettrai en place, ce qui n'existait pas, un bureau du CNFPT composé autour de moi de six élus et de six syndicalistes disposant chacun de délégations, de façon à ce qu'il y ait une gouvernance plus partagée et que nous puissions démultiplier notre action pour agir vite sur un certain nombre de sujets. Enfin, je souhaite mener une action particulière et forte en direction de l'outre-mer et de tous les territoires ultra-marins. La fonction publique territoriale doit avoir sa place dans la résolution des problématiques qui se posent aujourd'hui à eux. Nous devons aussi accompagner la départementalisation de Mayotte. Dans le cadre du "tour de France" des délégations régionales que je vais bientôt commencer, je me rendrai à l'automne en Guadeloupe. Dans les mois qui suivent, j'irai dans toutes les autres délégations ultra-marines.
Propos recueillis par Thomas Beurey