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Jeunes - Le président de la République souhaite un service civique, "volontaire, universel et républicain"

Alors que le Parlement examine la proposition de loi créant le service civique, le président de la République a rappelé que ce projet lui tient "particulièrement à cœur", à l'occasion des vœux au monde associatif et au Conseil économique, social et environnemental (CESE), le 22 janvier. "Ce service civique sera volontaire, car il n’y a pas de véritable don sans la liberté de donner. Il sera universel, car destiné à tous les jeunes. Il sera républicain, car il marquera une véritable étape dans la vie d’un jeune citoyen" a affirmé Nicolas Sarkozy. Il a indiqué que 10.000 jeunes effectueront ce service en 2010. "A terme, nous visons 10% d'une classe d'âge c'est-à-dire 70.000 jeunes" a-t-il précisé. Aucune condition ne sera posée et "chacun aura le choix de son engagement", soutien scolaire, aide aux personnes âgées, protection de l'environnement, aide au pays en développement... Le chef de l'Etat a expliqué que ce service était "pour les jeunes une chance unique de s'engager, de s'approprier pleinement les valeurs de notre pays, de ne pas être seulement spectateurs mais acteurs du monde qui est en train de se construire". Et pour la société, "c'est un moyen de renforcer la cohésion sociale, en associant toutes les générations au service de la communauté. C'est aussi un moyen de favoriser la mixité sociale".
Au printemps 2009, lors des débats de la commission de concertation sur les politiques de jeunesse, Martin Hirsch, haut-commissaire à la Jeunesse, a soutenu la création d'un tel service. Ce dernier, d'une durée de 6 à 24 mois, sera accessible à toute personne de plus de 16 ans de nationalité française ou résidant en France depuis plus d'un an. La loi de finances pour 2010 prévoit que 40 millions d'euros, dédiés à la politique de jeunesse, seront consacré à ce service civique (lire nos articles ci-contre). La commission des Affaires culturelles et de l'Education de l'Assemblée nationale a commencé, le 20 janvier, à examiner les 170 amendements déposés, 16 ont déjà été adoptés. L'examen du texte se poursuivra le 27 janvier en commission et le 4 février en séance publique.
Cette cérémonie a aussi été l'occasion pour le président de la République d'évoquer la rénovation du CESE qui disposera de nouvelles compétences. "Tel est le sens de la révision constitutionnelle votée en juillet 2008 et du projet de loi qui la complète", a précisé le chef de l'Etat. Il a rappelé que le CESE pourra être saisi par voie de pétition "dès lors que 500.000 Français se seront exprimés en ce sens", que ces compétences seront élargies à l'environnement et que ses membres pourront "dialoguer non seulement avec le gouvernement mais également avec le Parlement". Mentionnant la conférence de la vie associative du 17 décembre 2009 (lire : "Vers une clarification des relations juridiques et financières entre collectivités et associations"), Nicolas Sarkozy a assuré que Martin Hirsch soumettra dans les prochains jours un agenda de travail au membre du Conseil.
 

Catherine Ficat

 

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