Universités de rang mondial - Le point sur les 9 Idex et les 9 I-Site en conseil des ministres
Najat Vallaud-Belkacem et Thierry Mandon ont présenté en conseil des ministres du 8 mars une communication sur les universités "de rang mondial". Dix-huit sites ont aujourd'hui un label d’excellence : neuf ont le label "Initiatives d’excellence" (Idex), et neuf autres ont le label "Initiatives Science / Innovation / Territoires / Economie" (I-site).
Ce sont les Idex qui ont vocation à se positionner comme "universités pluridisciplinaires de rang mondial". Les sites de Strasbourg, Aix-Marseille et Bordeaux possèdent d'ores et déjà le label. Grenoble, Nice et, tout récemment Lyon, aussi. Saclay, Paris Sciences et Lettres (PSL) et Sorbonne Université doivent encore "obtenir confirmation".
Les neuf I-Site, initialement créées pour les "universités de taille régionale" (voir notre article ci-dessous en janvier et septembre 2014), sont aujourd'hui présentées comme "positionnées sur un nombre plus limité de thématiques". Elles concernent en 2016 les établissements de Lorraine, Bourgogne-Franche-Comté, plus depuis février 2017 ceux de Lille, Montpellier, Clermont-Ferrand, Nantes, Paris-Est, Paris-Seine et Pau.
La ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et le secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche ont rappelé dans leur communication que la politique de regroupement des établissements par site avait été "voulue" par la loi Fioraso du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche (voir notre article ci-dessous du 24 juillet 2013) puis que "l’émergence de pôles universitaires et de recherche de taille nationale et internationale a été considérablement renforcée par l’action volontariste du programme d’investissements d’avenir". "Depuis 2010, le Parlement a voté un total de 57 milliards d’euros consacrés à trois programmes successifs d’investissement d’avenir, dont plus de la moitié des crédits réservés au profit de l’enseignement supérieur, de la recherche et du transfert de l’innovation", ont-ils précisé.
Ils rappellent leur vision politique : "La construction de ces universités de rang mondial est un enjeu essentiel dans une mondialisation où l’économie de la connaissance est devenue l’un des critères de la compétitivité d’un pays." Et pour les universités qui se sentiraient "de second rang", le gouvernement l'affirme : cette construction "s’effectue non pas en concurrence, mais dans une nécessaire complémentarité avec le développement des autres sites, avec lesquels elles partagent une même volonté de prendre place dans une compétition mondiale".