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Logement - Le parc de logements franciliens toujours à la traîne

L'Institut d'aménagement et d'urbanisme (IAU) d'Ile-de-France publie une étude sur les évolutions des statuts d'occupation entre 2006 et 2011, et entre 1990 et 2011 dans le parc ancien. Le premier enseignement réside dans le maintien des tensions en matière de logements. Ainsi, les 163.000 logements supplémentaires de ce parc entre les deux recensements de 2006 et de 2011 se sont ventilés entre les propriétaires (+ 94.000), les locataires du secteur locatif privé (+ 57.000) et ceux du secteur social (+ 28.000), "répondant ainsi en grande partie aux besoins des ménages".

Un des accroissements les plus faibles depuis les années soixante

L'IAU relève toutefois que cet accroissement est l'un des plus faibles depuis les années soixante. Associé aux faibles niveaux du renouvellement immobilier et du parc inoccupé, il est "symptomatique d'un marché du logement tendu, où l'offre est sensiblement plus faible et insuffisante par rapport à la demande, notamment pour accueillir les ménages les plus modestes".
Utilisant la méthodologie de l'Insee et de la fondation Abbé-Pierre, l'IAU évalue à 1.194.000 le nombre des mal-logés, soit 10% des 12 millions de Franciliens. Dans ces conditions, une production importante de logements à prix abordables "devient donc cruciale pour contrebalancer la tension grandissante du marché immobilier francilien". L'IAU estime sans originalité que "pour atteindre cet objectif, des réflexions pourraient être menées sur la réduction des coûts de construction, sur la dissociation du bâti et du foncier (le coût du terrain a un impact majeur sur les prix en Ile-de-France) ou encore sur la simplification des normes et des contraintes liées au droit de l'urbanisme".

De forts changements de statut du côté du parc ancien

Les changements de statuts d'occupation dans le parc ancien peuvent aussi contribuer à la réponse. En 20 ans - entre 1990 et 2011 -, près de 300.000 logements anciens ont changé de statut d'occupation : là encore, ces changements se font au bénéfice d'une forte progression de l'occupation en propriété (+176.000 logements), tout comme le locatif meublé (+65.000) et le parc social (+56.000), alors que le parc privé loué vide recule fortement (–241.000), de même que celui occupé gratuitement (–109.000).
Pour l'IAU, "ces transformations, qui mettent en lumière les adaptations du parc existant pour répondre à la demande et aux souhaits des ménages, sont consécutives à quelques grandes évolutions intervenues depuis 20 ans : disparitions des logements "loi de 1948", baisse du nombre de logements de fonction occupés gratuitement, ventes d'immeubles entiers possédés par un seul propriétaire, hausse du pouvoir d'achat d'une partie importante des ménages franciliens et enfin stratégies des bailleurs sociaux ou privés".
 

 

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