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Tourisme - Le m-tourisme, nouvel outil de promotion du territoire

Dans son étude "prospective du m-tourisme" (publiée fin 2011 et réalisée par les cabinets Idate et Horwath Htl / Kanopee), le pôle interministériel de prospective et d'anticipation des mutations économiques (Pipame) présente le contexte général du m-tourisme, analyse la stratégie des acteurs (hôtellerie, transports, "infomédiaires"…) et l'évolution des technologies et services clés pour la mobilité touristique. Il fait le point sur les stratégies actuelles et futures des opérateurs et offre une réflexion prospective sur les scénarios d'usages.
Quelques pages sont consacrées aux organismes publics locaux d'information et de promotion. Le m-tourisme, soit l'usage des technologies mobiles dans ce secteur, est un phénomène récent aussi bien chez les offices de tourisme que chez les comités départementaux du tourisme (CDT) ou comités régionaux du tourisme (CRT) puisque les premières créations datent de 2010. Qu'ils  soient producteur et gestionnaire d'information touristiques sur leur territoire ou lorsqu'ils accueillent, renseignent ou conseillent les visiteurs, ces organismes devront continuer à investir dans des sites et applications mobiles, estiment les auteurs. "Les consultations et téléchargements de services touristiques mobiles vont nécessairement progresser puisque le nombre d'utilisateurs va continuer à augmenter", prévoient-ils. L'extension de la couverture du territoire et l'amélioration des fonctionnalités devraient générer de "nouveaux reflexes d'usages". Néanmoins l'étude estime "probable qu'une dizaine d'applications téléchargées à des millions d'exemplaires serviront de référence à la quasi-totalité des touristes mobinautes". Se pose alors pour les organismes de tourisme, la question de la concurrence avec les 'infomédiaires" qui vise la captation d'audience à partir de la diffusion gratuite d'informations.

Anticiper sur le mobile sans contact

Constatant que les sites et applications actuelles n'offrent pas la continuité de services attendue par l'utilisateur et que les organismes sont en position de faiblesse par rapport aux opérateurs agissant à grande échelle, le Pipame livre quelques préconisations. La création d'un mini-site mobile serait la formule la plus économique pour assurer l'information de base. Scénariser la visite du territoire (en exploitant les fonctions de géolocalisation, la réalité augmentée ou les réseaux sociaux) pourrait être un service à valeur ajoutée pour les randonnées, promenades thématiques, jeux de piste, visites culturelles dans la ville, etc. "Ce type de d'application encore peu développée est cependant coûteux et ne se justifie que sur les sites à fortes fréquentation ou dans les grandes villes" concèdent néanmoins les auteurs. Autre proposition : tisser des partenariats avec les infomédiaires sur le fixe comme sur le mobile. Cette collaboration permettrait des échanges de données brutes et favoriserait également l'animation de pages et contenus spécifiquement dédiés à un territoire. En version mobile ce service peut se décliner par exemple selon le mode du "cobranding". "Lorsque l'utilisateur d'un site de recherche locale pénètre dans une zone couverte par un office de tourisme partenaire, il est invité à découvrir les 'bons plans' sélectionnés par celui-ci", illustrent les auteurs.
Enfin le Pipame conseille aux collectivités et aux offices de tourisme d'anticiper sur le mobile sans contact (NFC) qui permettra de proposer de façon unique un bouquet de services intégrant l'information locale mais aussi la validation, en particulier pour les transports en commun et la billetterie des sites, et les transactions. L'étude cite à cet égard les deux projets de NFC touristique en cours de déploiement à Tours et à Nice (lire notre article du 3 janvier).