Services mobiles - NFC : les collectivités présélectionnées invitées à mutualiser leur action
L'avant-dernière phase de l'appel à projets consacré au "déploiement de services mobiles sans contact NFC" s'est achevée avant les fêtes, avec l'annonce par François Baroin et Eric Besson de 17 projets de collectivités territoriales présélectionnés sur les 29 candidatures déposées. Cette étape a consisté à retenir les projets recevables par rapport au cahier des charges et qui concernent les grandes agglomérations. Toutes les villes ayant été labellisées "territoires leaders du sans-contact mobile" (début 2011), Bordeaux, Caen, Lille, Marseille, Nice, Rennes, Strasbourg, Toulouse et Paris ont été retenues ainsi que quelques autres agglomérations telles que Besançon, Dijon, Grenoble (avec deux projets), Mulhouse, Reims et Toulon.
Les projets présélectionnés couvrent un périmètre de services assez similaire dans les domaines des transports publics (billetique, stationnement, vélo-partage, auto-partage, information voyageur…), des services publics (accès aux bâtiments publics, gestion de la scolarité, par exemple dans l’enseignement secondaire, gestion des plannings des agents des collectivités, gestion des flottes de véhicules des collectivités) et de l'information (information citoyenne, parcours culturel ou touristique, musées, information commerciale).
Les collectivités locales présélectionnées ont été invitées à rechercher des synergies entre leurs différents projets. Une démarche capitale car, en matière de services locaux, il existe plusieurs centaines d'applications potentielles, souvent identiques d'une collectivité à l'autre, mais qui sont rarement mutualisées. Il convenait d'organiser l'exploitation de ce potentiel avant de répartir les 20 millions d'euros prévus pour cofinancer les projets de développement et le déploiement des services NFC. Plusieurs initiatives ont d'ailleurs été lancées. Les collectivités territoriales bas-normandes et le pôle Transactions électroniques sécurisées ont annoncé, début décembre, leur intention de développer un catalogue de services locaux normalisés et réutilisables (transports, piscines, soins, formation, services à la personne) et le déploiement de "easymove", une plateforme mélangeant les concepts de magasins d'applications (type Apple store ou Android market) et de services locaux en ligne. Par ailleurs, le Forum des services mobiles sans contact a également signalé le regroupement de sept agglomérations – Bordeaux, Caen, Marseille, Metz, Strasbourg, Saint-Jean-de-Luz (non retenue) et Toulouse – ayant l'intention "d’échanger des cahiers des charges et de mettre en oeuvre des projets communs".
Ce souci de regrouper, normaliser, rendre interopérable, répond à l'exigence d'un déploiement plus rapide de services nécessaire au décollage du sans-contact. Il devrait aussi favoriser la production de services à des coûts abordables et permettre à la filière industrielle française de mieux se positionner dans la compétition mondiale engagée sur ces technologies.