Accès aux soins - Le groupe de travail du Sénat sur la présence médicale ouvre un espace participatif
En mai dernier, la commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire du Sénat a mis sur pied un groupe de travail sur "la présence médicale sur l'ensemble du territoire" (voir l'encadré de notre article ci-contre du 30 mai 2012). Ses objectifs sont "d'examiner l'étendue du problème, d'évaluer l'efficacité des dispositifs existants visant à y remédier, et de faire émerger de nouvelles solutions qui pourraient lui être apportées". En effet, les membres du groupe de travail "s'inquiètent de voir se former de véritables 'déserts médicaux' dans certaines parties du territoire, en zones rurales comme en zones périurbaines". Fort de douze sénateurs, le groupe est présidé par Jean-Luc Fichet, sénateurs (PS) du Finistère, et le rapporteur en est Hervé Maurey, sénateur (Union centriste) de l'Eure.
Le groupe a entamé ses travaux en juin dernier, en auditionnant notamment le directeur général de l'offre de soins au ministère, le directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie, le président du conseil national de l'Ordre des médecins, le président de la sixième chambre (questions sociales) de la Cour des comptes, les représentants de l'Académie nationale de médecine, ainsi que ceux des principaux syndicats représentant les médecins libéraux. Après la pause estivale, il a repris ses auditions les 25 et 26 septembre, en accueillant notamment les représentants de l'Association des régions de France (ARF), de l'Assemblée des départements de France (ADF), de l'Association des maires de France (AMF) et de l'Association des maires ruraux de France (AMRF), ainsi que les représentants des étudiants en médecine, des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs et des chirurgiens dentistes.
A cette occasion, le groupe de travail met en ligne, sur le site du Sénat, un "espace participatif". Celui-ci est "destiné à recueillir les expériences et les contributions des internautes, qu'ils soient médecins, professionnels de santé, élus locaux ou simples citoyens". Chaque acteur concerné est donc invité à faire part de ses observations et de ses suggestions (lien ci-contre). Les membres du groupe de travail souhaitant "se donner le temps de procéder à toutes les auditions et déplacements nécessaires, et d'évaluer le coût et l'efficacité des dispositifs correctifs existants", la conclusion des travaux et les propositions d'action ne devraient pas intervenir avant la fin de 2012 ou le début de 2013.