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Réforme territoriale - Le gouvernement désigne seize élus locaux chargés de convaincre les Français

Le gouvernement a présenté le 16 novembre les seize élus locaux - douze hommes et quatre femmes - chargés de faire la promotion de la réforme des collectivités territoriales auprès de leurs collègues élus et du grand public. Jean-Patrick Courtois, rapporteur au Sénat du projet de loi qui sera débattu à la mi-décembre, et Dominique Perben, qui devrait en être le rapporteur à l'Assemblée nationale, étaient jusqu'à présent les principaux "VRP" de la réforme, avec une soixantaine de réunions publiques à leur actif. Pour amplifier leur action, ils ont créé autour d'eux "une petite équipe de choc", selon les termes du ministre de l'Intérieur. Cette "task force" est représentative de tous les types de collectivités, mais aussi de la diversité des régions. On y trouve de grands élus, comme Maurice Leroy, président du conseil général du Loir-et-Cher et vice-président de l'Assemblée nationale, ou Serge Grouard, député-maire d'Orléans. A leurs côtés figurent des hommes et des femmes moins connus, comme Annie Genevard, maire de Morteau, ou Aurélien Pradié, conseiller général du Lot.
"L'objectif de la réforme est de faire plus simple pour moins cher", a résumé Dominique Perben, en présence de trois ministres. Les conseillers territoriaux qui seront élus en 2014 devront favoriser une meilleure articulation des actions des conseils général et régional qui, indique le gouvernement, "dépensent 17 milliards d'euros chaque année dans des champs de compétence partagée, sans que l'on sache précisément qui fait quoi".
Deux fois moins nombreux que les élus en place aujourd'hui, les conseillers territoriaux permettront une économie de 72 millions d'euros par an et ils seront "beaucoup plus influents", a expliqué Brice Hortefeux. Le ministre a confirmé qu'ils seraient élus au suffrage uninominal à un tour avec une dose de proportionnelle de 20%, dans le cadre de cantons modifiés. C'est un mode de scrutin "simple et profondément démocratique", a-t-il estimé. "Cette réforme correspond à une attente très profonde de l'opinion publique de notre pays", a souligné le secrétaire d'Etat aux Collectivités locales. "Le grand public espère qu'on ira jusqu'au bout de la réforme", a déclaré de son côté Jean-Patrick Courtois, pour qui les Français "en ont assez des difficultés engendrées par le millefeuille". Maurice Leroy en a conclu qu'"il y a une différence entre ce qu'on raconte à l'ADF dans le confort de la rue Duguay-Trouin [siège de l'ADF à Paris] et sur le terrain".


Thomas Beurey / Projets publics