Aménagement du territoire - Le contrat de présence postale s'adapte aux nouvelles formes de mutualisation
Deux ans après la signature du contrat de présence postale territoriale 2014-2016, les trois partenaires - l'Etat, l'Association des maires de France (AMF) et La Poste – viennent de signer un avenant visant à tenir compte de nouveaux modes de mutualisation comme l'accueil de maisons de services au public. Dans un contexte difficile pour le groupe, la convention signée en 2014 visait à maintenir le maillage de La Poste (et ses 17.000 points de contacts à travers la France) en encourageant de nouvelles formes de mutualisation, plus économiques, en plus des deux alternatives aux bureaux de plein exercice : les agences postales communales ou intercommunales et les relais poste (installés dans de petits commerces). L'avenant ajoute à la listes des points de contacts de nouvelles formules comme les postes de facteurs-guichetiers (guichetier le matin, facteur l'après-midi) et les "bureaux de poste accueillant des services mutualisés d'autres opérateurs de services, publics et privés, exerçant des missions d'intérêt général, dont les maisons de services au public". En 2015, La Poste s'est en effet associée à l'Etat pour accélérer le déploiement des maisons de services au public en transformant certains de ses bureaux fragiles, l'objectif étant de regrouper en un lieu unique les opérateurs nationaux et locaux de services de proximité.
L'avenant étant également la notion de relais poste aux "relais poste commerçants" et aux "relais poste économie sociale et solidaire" institués dans le cadre du partenariat lancé avec les acteurs de l'ESS en octobre 2014 baptisé Alliance dynamique.
Autre changement : l'avenant identifie les quartiers prioritaires de la politique de la ville (définis par le décret du 14 septembre 2015) comme faisant partie des territoires éligibles au fonds de péréquation. L'idée est de pouvoir étendre dans les quartiers les formules qui ont déjà fait leurs preuves en milieu rural depuis plusieurs années. Le fonds, doté de 170 millions d'euros par an, vise à compenser le surcoût de la présence postale dans les territoires isolés ou déshérités. Le fonds de péréquation finance ainsi 50% du coût des maisons de services au public postales, l'autre moitié est assurée par l'Etat (25%) et les opérateurs eux-mêmes par le biais d'un nouveau fonds spécifique (25%) insitué fin 2015 et doté de 20 millions d'euros sur trois (voir ci-contre notre article du 17 décembre 2015).