Nucléaire - Le conseil municipal de Strasbourg demande la fermeture de la centrale de Fessenheim
Dans la nuit du 11 au 12 avril 2011, les élus Verts, PS et UMP du conseil municipal de Strasbourg ont voté à l'unanimité moins une abstention une motion demandant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. C'est la première fois qu'une collectivité locale alsacienne adopte une résolution en ce sens.
Située à 80 km au sud de Strasbourg, à 1,5 km de la frontière allemande et à une quarantaine de kilomètres de la Suisse, Fessenheim, qui a été construite en 1977, est la doyenne du parc nucléaire français. "Pour l'ensemble des spécialistes, les standards de sécurité de l'époque sont aujourd'hui dépassés", estiment les élus strasbourgeois. "La catastrophe survenue à Fukushima, centrale construite la même année que Fessenheim, nous interpelle", poursuivent-ils en demandant l'arrêt de la centrale, quels que soient les résultats des expertises actuellement en cours. Ils préconisent "sa reconversion en site pilote de recherche-développement qui permettra de mettre en oeuvre des savoir-faire et des technologies pionniers, générateurs d'emplois et nécessaires au démantèlement des centrales nucléaires en fin de vie".
De nombreuses voix se sont élevées ces dernières semaines pour demander l'arrêt de Fessenheim. Côté allemand la région frontalière du Bade-Wurtemberg, ainsi que les cantons suisses de Bâle-Ville et Bâle-Campagne, ont effectué des demandes en ce sens. La région française de Franche-Comté a également voté une motion réclamant la fermeture de cette centrale.
En revanche, une motion identique a été rejetée le 8 avril au conseil régional d'Alsace.
Les antinucléaires estiment que la centrale est dangereuse en raison de sa vétusté et qu'elle est en outre construite en zone sismique. Elle est sujette selon eux à des inondations, étant située au bord du Rhin.