Le Conseil de l’UE veut renforcer l’apprentissage au service de la transition écologique
Le Conseil de l’Union européenne a adopté le 16 juin dernier plusieurs recommandations, publiées le 27 juin au Journal officiel de l’Union européenne, pouvant intéresser les collectivités.
• L'une vise "à assurer une transition équitable vers la neutralité climatique". Soulignant que "les incidences de la transition écologique sur les entreprises et l’emploi varieront en fonction du secteur, de la profession, de la région", le Conseil estime que les États membres "devraient suivre des approches granulaires, axées sur les différentes régions (…), en liaison avec notamment les autorités et parties prenantes locales et régionales". "Les trains de mesures devraient être adaptés aux circonstances locales et tenir compte des besoins des régions les plus vulnérables et reculées de l’Union, y compris les régions ultrapériphériques et les îles", précise-t-il. Plus encore, le Conseil invite les États membres à encourager ces autorités régionales et locales "à jouer un rôle actif dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques de transition équitable, compte tenu de leur proximité avec les citoyens et les entreprises locales".
• Une autre a trait à "l’apprentissage au service de la transition écologique et du développement durable", que le Conseil entend voir renforcé. En autres recommandations, il préconise aux États membres de soutenir la coopération et la mise en réseau de différentes parties prenantes, et singulièrement les autorités locales. Il recommande également une élaboration coopérative des programmes d’étude, que "les exemples, problèmes et réponses à l’échelle locale (…) peuvent rendre plus pertinents pour les apprenants, en démontant que le changement climatique, la biodiversité, la protection de l’environnement et la durabilité sont des questions locales et sur lesquelles il est possible d’agir". Il encourage encore les méthodes et approches d’apprentissage "présentant un intérêt pour les contextes et les traditions à l’échelle locale".
• Une troisième propose "une approche européenne des microcertifications pour l’apprentissage tout au long de la vie et l’employabilité", afin d’apporter des réponses à "l’un des défis majeurs auxquels les entreprises et les employeurs européens sont confrontés : une offre insuffisante de compétences appropriées sur le marché du travail de l’UE". Pour développer cet écosystème de microcertifications, le Conseil encourage les États membres "à favoriser et à soutenir l’expérimentation, la coopération, la gouvernance et le partenariat effectifs" entre les établissements d’enseignement et de formation, les partenaires sociaux, les employeurs, les organismes de recherche, les organisations de la société civile, les services de l’emploi et de l’inclusion ainsi que les autorités locales, régionales et nationales. Le Conseil leur recommande également "de faciliter le développement actuel et émergent de microcertifications dans des cadres d’apprentissage non formels et informels", notamment en facilitant la conception et la délivrance de celles émanant, entre autres prestataires cités, des autorités locales.
Pour être complet, une quatrième recommandation a trait aux comptes de formation individuels.