Le Comité européen des régions planche sur le devenir des "régions automobiles" et le "mécanisme transfrontalier européen"
Réunie à Sibiu, en Roumanie, la semaine passée, la commission Coter du Comité européen des régions (CdR) a commencé à réfléchir aux contours de la politique de cohésion après 2027. Les travaux alimenteront les futures recommandations politiques du CdR, qui doivent être adoptées lors de sa session plénière de novembre prochain, dans le cadre de son avis sur l’avenir de la politique de cohésion. Et ce, avant la publication du 9e rapport sur la cohésion de la Commission européenne. De "nouvelles sources de disparités" régionales inquiètent plus particulièrement le Comité, parmi lesquelles la transformation industrielle ou le déclin démographique.
Lors de la réunion, l’attention a été particulièrement attirée sur le devenir des régions où l’automobile est forte, qui "sont parmi les plus touchées par la transition vers une économie décarbonée". La commission a adopté un projet d’avis (en anglais) en la matière de Sven Schulze (Allemagne/PPE), qui sera voté lors de la plénière d’octobre prochain. "13 millions d'emplois sont directement ou indirectement touchés", souligne l’élu, qui réclame "non seulement des mesures budgétaires, mais aussi une stratégie de transformation commune" à ces régions. Rappelons que sous l’égide du CdR, vingt régions de l’UE se sont réunies dans une alliance européenne des régions automobiles pour réclamer un mécanisme de soutien (voir notre article du 4 juillet 2022).
La commission a également adopté un projet d’avis de Magali Altounian (France, Renew), présidente de la commission Europe du conseil régional Paca, demandant à la Commission européenne la mise en place du "mécanisme transfrontalier européen 2.0" (projet de règlement ECBM – voir notre article du 18 mars 2019) afin de lever "les obstacles juridiques et administratifs aux frontières qui limitent le développement des régions frontalières et le bien-être de leurs habitants". Un mécanisme dont le CdR déplore qu'il soit toujours bloqué par les États membres. L’avis sera lui aussi voté lors de la plénière d’octobre.
Enfin, Marie-Antoinette Maupertuis (France/Alliance européenne), présidente de l'Assemblée régionale de Corse, a été nommée rapporteure d’un avis sur les défis actuels et futurs de la coopération transfrontalière avec les pays voisins de l'UE.