Universités - Le campus de Toulouse reçoit 527 millions d'euros
527 millions d'euros. C'est le budget que réserve l'Etat au campus Université de Toulouse d'après l'annonce de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. 350 millions d'euros sont ainsi attribués au projet toulousain, qui fait partie des lauréats de l'opération Campus, lancée en 2008 par le gouvernement et destinée à faire émerger une douzaine de grands campus français à dimension internationale. Cette somme, "non-consomptible", doit rapporter 14 millions d'euros chaque année, et "permettra de financer les loyers des partenariats public-privé", explique le communiqué du ministère. Au-delà de ce budget, l'Etat va consacrer 175 millions d'euros supplémentaires pour la rénovation de l'université de Toulouse 2 Le Mirail. Une rénovation qui correspond à une forte attente des collectivités et qui sera également réalisée dans le cadre d'un partenariat public-privé et en coordination avec l'opération Campus. Enfin, 2 millions d'euros seront encore versés au projet de campus toulousain, dans le cadre du plan de relance, pour que "le projet puisse démarre le plus rapidement possible". Au total, l'Etat apporte donc 527 millions d'euros à ce futur campus à dimension mondiale. Les collectivités locales (conseil régional, conseil général et communauté urbaine) quant à elles se sont engagées à investir 545 millions d'euros sur le périmètre de l'opération Campus dans les cinq ans qui viennent, "dont 323 millions d'euros pour le seul conseil régional", a souhaité préciser Martin Malvy, dans un communiqué du 10 septembre. Mais le président du conseil régional de Midi-Pyrénées n'est pas totalement satisfait des annonces de la ministre. "Le plan Campus ne pourra être jugé que quand l'annonce faite par la ministre de la prise en charge du centre d'intégration des nanotechnologies au titre du grand emprunt nous sera officiellement confirmée", indique-t-il dans le communiqué. Le projet initial du campus de Toulouse prévoyait en effet la création d'un tel centre, destiné à devenir un des trois centres de recherche et d'innovation dans les nanotechnologies en France. "La dotation de 350 millions d'euros ne permettra de réaliser que 150 à 170 millions d'euros d'investissements contre les 250 millions d'euros qu'attendait au minimum la communauté universitaire", détaille encore Martin Malvy. Des discussions devraient encore avoir lieu sur le sujet.
Le campus toulousain s'articulera autour de trois sites principaux : le campus Grand Sud Est, avec la rénovation de l'université Paul Sabatier et la création d'un parc scientifique "l'Aerospace", le centre-ville, avec l'université des sciences sociales et le quartier des sciences, qui deviendra le siège de l'université de Toulouse, et le Sud Ouest sur le site du Mirail, qui est consacré aux sciences humaines et sociales. Il prévoit en outre une "maison de la réussite en licence", qui permettra aux enseignants-chercheurs de faire du soutien pédagogique en dehors des heures de cours pour les étudiants en difficulté.
Emilie Zapalski
