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Opération campus - 140 millions pour le campus "prometteur" de Lorraine et 325 millions d'euros pour Montpellier

140 millions d'euros seront attribués au plan campus lorrain sur toute sa durée. C'est ce qu'a annoncé Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, le 3 juin 2009. Dans un premier temps, le gouvernement va accorder 70 millions d'euros à ce campus dit "prometteur", dont 2 millions d'euros seront attribués immédiatement pour que les études préalables puissent être lancées le plus rapidement possible. Le campus lorrain avait été sélectionné dans le cadre de l'opération campus et labellisé comme projet "prometteur", comme les campus de Nantes ou de Nice-Sophia Antipolis. La dotation doit permettre de "financer les loyers des partenariats public-privé, c'est-à-dire non seulement l'investissement, mais aussi la maintenance et les services pendant la durée du contrat", précise le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans un communiqué. Mais le gouvernement souhaite que le campus aille plus loin en créant un pôle d'enseignement supérieur et de recherche (PRES), avec le rapprochement des universités de Nancy 1, Nancy 2, de l'université Paul-Verlaine de Metz, de l'Institut polytechnique de Lorraine et d'autres établissements du territoire. Pour le moment, les équipes ont travaillé sur la création de trois pôles : un pôle biologie-santé à Nancy, un pôle science, technologie et management à Metz et un pôle gestion-management à Nancy.

De son côté, le campus de Montpellier, qui fait partie des douze pôles d'excellence sélectionnés dans le cadre de l'opération campus, a reçu une dotation de 325 millions d'euros. Ce budget "sera placé et rapportera près de 13 millions d'euros par an", a précisé le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. La région a décidé d'y apporter un budget conséquent : un demi-euro pour chaque euro engagé par l'Etat, soit 162,5 millions d'euros. Un effort financier que Valérie Pécresse a qualifié "d'exemple au niveau national", lors de sa rencontre le 27 mai 2009 avec les porteurs du projet et les élus locaux. Pour prétendre au titre de campus d'excellence, les trois universités de Montpellier, Montpellier 1, Montpellier 2 et Paul-Valéry-Montpellier 3, ont dû fusionner pour créer un PRES "Université de Montpellier Sud de France". Un PRES dont les statuts doivent être validés par un décret interministériel, publié dans les prochains jours, et que les conseils d'administration des trois universités ont approuvé début janvier 2009. Au-delà de cette dotation, le gouvernement va également accorder 3 millions d'euros au campus montpelliérain, dans le cadre du plan de relance. Cette somme "sera complétée dès que les besoins du PRES pour les études préalables nécessaires au projet seront connus plus précisément", a précisé la ministre. Le projet de campus a permis aux universités de Montpellier de repenser l'organisation de la formation en créant six pôles d'excellence dans les domaines de l'agronomie-environnement, de la santé, de la chimie, des mathématiques, de l'informatique, de la physique, de l'eau et des sciences humaines et sociales.

Emilie Zapalski