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Fibre optique - L'Avicca propose la séparation entre infrastructure réseau et services de télécommunication

"L'objectif annoncé de couvrir le territoire en 2025 apparaît clairement en deçà des demandes des associations de collectivités, AMF, ADF et ARF, qui avaient demandé une généralisation en dix ans, ainsi que le Conseil économique, social et environnemental", a réagi l'Association des villes pour les communications électroniques et l'audiovisuel (Avicca) aux annonces du plan gouvernemental pour le très haut débit. Outre que "chaque année d'écart entre les territoires pèse lourd pour assurer la qualité des services publics ou le maintien des emplois et des entreprises", l'Avicca dénonce un recours aux technologies alternatives en remplacement de la fibre et non en solution d'attente. Et l'association spécialisée sur ces sujets de réseaux publiques à haut et très haut débit (THD) de lever la question qu'elle qualifie de "tabou" : "Le principal problème économique global du déploiement de la fibre est sa coexistence avec le réseau cuivre." Se profile alors l'ancienne possibilité de la séparation fonctionnelle entre réseau d'un côté et services de l'autre. "Séparer l'infrastructure, à vocation publique, et les services, dans le champ concurrentiel, pourrait faire partie d'une réponse à la fois économique pour le très haut débit, et redonnant du sens aux agents de France Télécom concernés", plaide l'Avicca. "Il existe une telle imbrication entre les services et l'infrastructure que cette séparation n'a pas de sens dans les télécommunications : c'est une aberration économique et technologique qui conduirait à la paupérisation de notre secteur", a répondu Bruno Janet, le directeur des relations avec les collectivités de France Télécom. Pour répondre à ce qu'il qualifie de "combat d'arrière-garde", l'opérateur avance qu'il ne dispose plus désormais que de 40% de parts de marché et qu'il s'oblige à une ouverture des réseaux à des coûts les plus bas possible.

 

Luc Derriano / EVS