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Fibre optique - France Télécom investira 2 milliards d'euros dans plus de 45 agglomérations

"L'objectif est d'être présent dans 45 agglomérations d'ici 2012 avec au moins une ouverture dans chacune des régions métropolitaines puis dans tous les départements, fin 2015. Nous donnons ainsi une visibilité sur ce que nous allons faire et dans quel calendrier", a expliqué Bruno Janet, directeur des relations avec les collectivités locales de France Télécom. Suite aux nouvelles règles fixées par l'Autorité de régulation (Arcep) pour le fibrage des immeubles dans les zones denses, puis la présentation, dans la foulée, du plan gouvernemental, l'opérateur historique a annoncé reprendre ses déploiements de fibre optique. Car c'est l'absence de clarification de ce cadre réglementaire qui avait justement contraint France Télécom à suspendre ses projets. "Nous redémarrons après une première phase expérimentale à Paris, en 2006, puis une de pré-déploiement dans dix villes en 2007 et 2008 : Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Nantes, Nice, Toulouse et Poitiers", a-t-il précisé. L'investissement annoncé de l'opérateur représentera 2 milliards d'euros sur 15 ans. "Au premier semestre 2010, nous apporteront la fibre dans 6 villes supplémentaires : Cannes, Montpellier, Orléans, Rennes, Strasbourg et Toulon. En parallèle, nous mèneront deux tests dans les zones 2 à Oulins, en banlieue de Lyon, et Chatou (78) qui s'ajoutent aux expériences de co-investissement avec d'autres opérateurs déjà engagées à Palaiseau (91) et Bondy (93). Au second semestre 2010, cela nous permettra de déployer dans six villes de territoires moyennement denses : Brest, Dijon, Le Havre, Pau, Reims et Valenciennes", a poursuivi le directeur. Pour les zones peu denses (ou 3, selon la terminologie de l'Arcep), l'opérateur se dit prêt "à étudier, dès maintenant des solutions et à répondre à des partenariats avec les collectivités dont le souci est également la montée en débit sur leurs territoires. Nous répondrons notamment aux futurs appels à projets lancés par l'Etat où l'initiative privée ne déploiera pas seule de réseau". Il reste désormais à avancer sur le déploiement dans les zones moyennement denses. Ce qui pose la question de la coexistence de solutions pour la montée en débit sur le fil de cuivre comme les NRA ZO (nœud de raccordement abonnés zone d'ombre) ou le dégroupage à la sous-boucle. "Le dégroupage à la sous-boucle est prévu dans la loi. L'Autorité de la concurrence y est réservée. J'entends les demandes des élus. Il existe une réponse technique consistant à amener la fibre au moins jusqu'aux sous répartiteurs, la balle est maintenant dans le camp des autorités, il faut qu'elles se positionnent", a conclu Bruno Janet.

 

Luc Derriano / EVS