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Sécurité - La vidéoprotection en plein essor dans les communes rurales

1.700 communes situées en zone de gendarmerie disposaient d’un dispositif de vidéoprotection au 31 décembre 2013, selon le rapport annuel au Parlement du Comité interministériel de prévention de la délinquance (CIPD), publié le 16 juillet. Au total, 17.200 caméras ont été déployées dans les communes rurales.
Ces chiffres traduisent une progression exponentielle du nombre de caméras en zones rurales. En effet en 2006, seulement 204 communes rurales étaient équipées, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur. Soit une multiplication par 8 ! Une évolution qui suit la mise en oeuvre du plan natinonal de déploiement de la vidéoprotection sous Nicolas Sarkozy, mais aussi l’augmentation de la délinquance en milieu rural, en particulier des cambriolages qui ont encore augmenté de 4,7% en 2013, et de la délinquance itinérante. A cela s'ajoute la baisse des effectifs de la Gendarmerie qui a perdu 3.500 emplois temps plein entre 2009 et 2011 du fait de la Révision générale des politiques publiques (RGPP).
Le CIPD dénombre par ailleurs "110 centres de supervision urbains et 80 déports d'images vers un centre d'opérations et de renseignement de la Gendarmerie ou une brigade territoriale".
L’évolution a été beaucoup plus rapide en zone de gendarmerie puisque le CIPD comptabilise 664 communes équipées de système de vidéoprotection urbaine au deuxième semestre 2013, contre 230 en 2006. 168 d’entre elles disposent d’un centre de supervision urbaine.
Au total, les systèmes municipaux de vidéoprotection comptent "19.365 caméras dont près de 12.019 dédiées à la surveillance de la voie publique, 5.908 affectées à la protection des bâtiments communaux et 1.456 devolues à la gestion du trafic routier. A cela s’ajoute près de 5.499 caméras de protection bâtimentaire installées sur des édifices publics autres que municipaux", précise le rapport.
Les crédits du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) alloués à la vidéoprotection sont passés de 24,7 à 20,2 millions d’euros entre 2012 et 2013, soit de 55% à 37% du total, rappelle le CIPD.