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Transports - La région Ile-de-France veut s'attaquer aux bouchons routiers

Le conseil régional d'Ile-de-France présidé par Valérie Pécresse (Les Républicains) a voté mercredi 7 avril son budget transports, qui s'élève à 1,4 milliard d'euros et demeure le premier poste de dépenses de la région. Ce budget 2016 est marqué par  le "retour de son investissement" sur les routes, "non pas pour favoriser la voiture, mais pour faire sauter les bouchons" qui sont source de pollution, selon le vice-président aux Transports Stéphane Beaudet (LR). Avec 47 millions d'euros,  l'enveloppe route prévoit de participer à une déviation de la RN19 à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne), d'élargir la Francilienne entre l'A4 et la RN4 en Seine-et-Marne ou de s'attaquer au point noir du pont de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). "Beaucoup n'ont pas d'autre choix que de prendre leur voiture, il faut arrêter de les punir", a justifié Stéphane Beaudet. Pierre Serne, conseiller régional  EELV et ancien vice-président du conseil régional en charge des transports et des mobilités, a dénoncé quant à lui "le retour affiché de la route, à l'inverse total du sens de l'histoire et de la science, et de ce que font toutes les grandes métropoles mondiales".
Les 600 millions d'euros dédiés aux investissements serviront à poursuivre des chantiers déjà lancés : le tram-train TLN Epinay-Le Bourget (prévu pour être achevé en 2017) ; le prolongement de la ligne 14 à Mairie-de-Saint-Ouen (2019) et de la ligne 11 à Rosny-Bois-Perrier (2022) ainsi que des bus en site propre TZen de desserte locale. La région va aussi lancer en partenariat avec l'Etat et les autres collectivités l'électrification de la ligne ferroviaire P sur la branche Paris-Provins.
Concernant le passe Navigo à tarif unique, dont Valérie Pécresse a très souvent dénoncé l'absence de financement par la précédente mandature qui l'a voté, "c'est une belle idée, mais sans financement, c'est de la démagogie". Elle a rappelé avoir "un engagement" du Premier ministre Manuel Valls de trouver des ressources pérennes pour le financer, "je lui fais confiance".
Les 800 millions d'euros en fonctionnement sont quasiment absorbés par la contribution régionale de 645 millions d'euros au Stif (Syndicat des Transports en Ile-de-France).