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Personnes âgées - La CNSA se penche sur l'activité des structures d'accueil Alzheimer

La Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) publie les résultats d'une étude sur l'activité en 2013 des structures d'accueil et d'accompagnement des malades d'Alzheimer et de leurs aidants. Cette étude, qui porte sur l'ensemble du territoire, a été réalisée par le Creai (Centre régional pour l'enfance et l'adolescence inadaptée) et l'ORS (Observatoire régional de la santé) de Languedoc-Roussillon.

Les généralistes, principaux prescripteurs de l'orientation en Esad

Les résultats de cette étude repose sur l'analyse des données 2013 de 3.569 structures, sur un total recensé de 4.390. Le périmètre comprend les équipes spécialisées Alzheimer à domicile (Esad), les accueils de jour, les structures d’hébergement temporaire, les pôles d’activité et de soins adaptés (Pasa) au sein des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et les unités d’hébergement renforcées (UHR).
Sur les Esad - rattachées à des services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) ou de service polyvalent d'aide et de soins à domicile (Spasad) -, l'étude montre que chaque équipe a accompagné en moyenne 56 personnes à leur domicile, pour une durée moyenne de 14 semaines. Il s'agit en l'occurrence de personnes au stade précoce de la maladie. Sur les Esad de l'échantillon, l'activité et le nombre de personnes prises en charge ont doublé par rapport à 2012. L'orientation vers un Esad se fait principalement par le médecin généraliste (54,7%) et par les consultations mémoire (36,7%).

Accueils de jours et hébergements temporaires

Sur les unités d'accueil de jour, l'étude montre que l'activité porte en moyenne sur 27 personnes âgées différentes par an, avec une durée moyenne de 42 jours. Ces unités sont, à 82%, rattachées à des maisons de retraite, tandis que 18% sont des structures d'accueil autonomes. Leur capacité moyenne est de 8,1 places (contre 7,6 en 2012). En 2012, l'activité des accueils de jour a été marquée notamment par un développement des activités en direction des aidants familiaux, ainsi que des partenariats (+25%) avec les CLIC et les réseaux gérontologiques.
Les unités d'hébergement temporaires ont reçu, en moyenne, près de 20 personnes âgées par an, pour un à deux séjours par an d'une durée moyenne de cinq semaines. Il s'agit, à près de 99%, de structures rattachées à un Ehpad, dont la capacité moyenne est de 3,6 places. Seuls 19% des établissements de rattachement sont dotés d'un projet d'établissement spécifique à l'activité d'hébergement temporaire. Près d'une structure sur deux (47%) déclare avoir une liste d'attente. Le tarif journalier médian est de 56,45 euros.

Activité en forte hausse pour les Pasa et les UHR

En 2013, les Pasa ont reçu en moyenne 31 personnes différentes - des femmes dans huit cas sur dix - et le nombre de personnes accueillies a progressé de 40% par rapport à 2012. Les résidents accueillis en Pasa souffrent majoritairement de la maladie d’Alzheimer (48%) ou de maladies apparentées et démences vasculaires en 2013. Les structures porteuses sont le plus souvent publiques (54%) ou privées sans but lucratif (34%). La taille moyenne des Ehpad ayant créé un Pasa est de 107 places. Au cours de l'année 2013, 55% des personnes accueillies en Pasa ont quitté la structure pour une autre unité en raison de l’aggravation de leur situation ou sont décédés, soit une augmentation notable de plus de 60 % par rapport à 2012. A noter également que la quasi-totalité des Pasa (99,7%) propose des ateliers de stimulation cognitive ou de la mémoire, dans le cadre de la prise en charge des résidents.
Enfin, chaque UHR, qui dispose d'une capacité moyenne de 14 places, a pris en charge en 2013 près de 21 personnes souffrant de troubles sévères et perturbateurs du comportement. Le nombre total de personnes accueillies est en hausse de 60%, du fait de l'augmentation du nombre de structures. Près de 80% des Ehpad ayant créé un UHR relèvent du secteur public et 15% sur secteur privé non lucratif. L’étude confirme que les personnes correspondent bien aux critères d’admission. Les principaux motifs de sortie d'une UHR sont la perte d’autonomie motrice (29,7 %) et la réduction des troubles (28,8 %). Dans près de 90 % des cas, les UHR déclarent avoir développé un partenariat, le plus fréquemment avec une filière gériatrique ou une consultation mémoire.