Développement durable - Grenelle de l'environnement : le grand rendez-vous d'octobre
Aboutir, à la fin du mois d'octobre, à un plan d'action de quinze à vingt mesures concrètes et quantifiables, recueillant l'accord le plus large possible, pour faire émerger une "nouvelle donne française" en faveur de l'environnement : tel est l'objectif assigné au "Grenelle de l'environnement". La démarche, lancée à l'initiative du président de la République, doit être envisagée, selon ses termes, comme un "contrat entre l'Etat, les collectivités territoriales, les syndicats, les entreprises et les associations", contrat qui "engage les responsables".
Lutte contre les changements climatiques et maîtrise de l'énergie, préservation de la biodiversité et des ressources naturelles, prévention des effets de la pollution sur la santé, promotion des modes de production et de consommation durables, démocratie écologique, nouveaux modes de développement écologiques favorables à l'emploi et à la compétitivité : sur chacun de ces six thèmes, des groupes de travail ont été mis sur pied, composés chacun de quarante membres répartis en cinq collèges (ONG, Etat, salariés, employeurs, collectivités territoriales, personnes morales associées). Cinquante élus, représentant tous les niveaux territoriaux, figurent donc dans ces groupes : quarante-huit en tant que simples membres et deux - Jean-François Le Grand, sénateur et président du conseil général de la Manche, et Marie-Christine Blandin, sénatrice du Nord - comme président et vice-présidente du groupe sur la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles.
Après une série de réunions qui s'étalent de la mi-juillet jusqu'en septembre, les groupes de travail doivent accoucher d'une première série de propositions qui pourront être enrichies par un débat sur internet et par des réunions en régions. Puis viendra le temps de la négociation proprement dite, avec une table ronde présidée par le chef de l'Etat courant octobre. Le gouvernement a promis qu'il ne devait pas y avoir de sujets tabous dans les discussions. Reste à savoir comment se feront les arbitrages finaux sur des sujets aussi débattus que les OGM, le nucléaire, les transports ou la fiscalité environnementale. Y aura-t-il ou non une véritable rupture, à la hauteur des enjeux environnementaux actuels ? La question est ouverte.
Anne Lenormand