Transports - Frédéric Cuvillier défend à son tour la nécessité de "remettre à plat" l'écotaxe
Le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Frédéric Cuvillier, a confirmé ce 10 avril sur RMC la nécessité de "remettre à plat" l'écotaxe tout en en défendant le principe pour financer les infrastructures routières. "Ceux qui ont une utilisation économique des routes doivent contribuer à leur modernisation", a déclaré Frédéric Cuvillier, en soulignant qu'il fallait parallèlement "expliquer l'utilité et le fondement" de cette nouvelle taxe. "L'écologie ne peut pas être une chose de subi", a-t-il ajouté, rejoignant ainsi la ministre de l'Écologie et de l'Energie, Ségolène Royal, qui avait manifesté le 3 avril son hostilité à "l'écologie punitive". Ancien ministre délégué aux Transports du gouvernement Ayrault, Frédéric Cuvillier s'était pourtant démarqué des propos de Ségolène Royal. Le 4 avril, il écrivait ainsi sur son compte Twitter : "Je m'étonne que l'écotaxe vienne d'être présentée comme un impôt nouveau. C'est tout le contraire. Alors quelles recettes nouvelles ? La remise à plat ? Ca veut dire quoi ? A la veille du rapport que la mission parlementaire doit rendre…"
"Il faut qu'il y ait une contribution au financement des infrastructures, c'est indispensable", a insisté le secrétaire d'Etat ce 10 avril, en reconnaissant un "problème d'acceptabilité" et de "résistance" vis-à-vis de cette "fiscalité environnementale". L'objectif de cette remise à plat de l'écotaxe est de déterminer "comment financer les infrastructures et protéger les 40.000 entreprises de transport", selon Frédéric Cuvillier qui s'en remet donc au rapport que la mission d'information parlementaire doit remettre dans une quinzaine de jours et dont les conclusions déboucheront sur une "décision interministérielle". "L'écotaxe ou la contribution au financement des infrastructures doit être intégrée dans le coût du transport, ce ne peut pas être à la seule charge des transporteurs routiers", a-t-il estimé.