Ferroviaire : la Commission européenne vante les bienfaits de la concurrence

Alors qu’un rapport de la Cour des comptes vient de souligner "une ouverture à la concurrence encore parcellaire" des transports express régionaux (voir notre article du 23 septembre), la Commission européenne publie une étude (en anglais) vantant les "avantages d’une concurrence accrue sur le marché ferroviaire", tant pour les passagers que pour les services de fret. 

L’étude met notamment en relief une réduction des prix payés par les clients finaux dans le transport ferroviaire de marchandises et dans le transport de passagers, mais pour les services de transport librement organisés uniquement (en France, une baisse de 9% du prix moyen d’un billet sur Paris-Lyon entre 2021 et 2022). En effet, l’étude pointe que "la mise en concurrence sur le marché des services relevant d’une obligation de service public (OSP) ne semble pas avoir d’effets directs sur les prix, ces derniers étant largement réglementés par les pouvoirs publics". L’étude observe néanmoins que les exemples conduits dans les pays ayant lancé des appels d’offres concurrentiels avant l’obligation légale conduisent "à des économies pour le contribuable", avec une réduction de subventions de 15 à 26% au cours de la période 1996-2014. 

L’étude met par ailleurs en avant une amélioration de la qualité des services (nouveau matériel roulant, augmentation des fréquences, wifi gratuit) pour les deux types de service de passagers. "En France, la mise en concurrence des contrats OSP devrait permettre de doubler le nombre de trains-km étant donné les offres déposées", est-il indiqué. Une augmentation jugée possible "grâce à une diminution du coût train/km, qui est inférieur de 5,5 euros dans les régions soumises à appel d’offres par rapport au reste du réseau". L’introduction de bonus/malus par la région Hauts-de-France pour assurer un niveau de qualité de service élevé est notamment signalée, de même que l’augmentation de la fréquence et l’utilisation de nouveaux matériels dans la région Sud avec le lot "Métropoles" (Marseille-Toulon-Nice), attribué à Transdev.

L’étude souligne toutefois que "des défis persistent", principalement en raison de la forte position des opérateurs historiques. Pour la France, c’est la rétention des données nécessaires à l’appel d’offres qui est évoquée.