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Politique de la ville - Fadela Amara juge les contrats d'autonomie très prometteurs

C'est en présence des opérateurs du contrat d'autonomie que Fadela Amara a présenté, ce 25 mars, un nouveau point d'étape de cette mesure phare du plan Espoir Banlieues. Expérimenté depuis deux ans dans 35 départements, le contrat d'autonomie consiste à mettre en relation  des jeunes de moins de 26 ans peu ou pas qualifiés et issus des quartiers de la politique de la ville avec des entreprises, par l'intermédiaire d'organismes privés ou publics. Souvent mis en avant pour dénoncer l'absence de résultats du plan Espoir Banlieues (voir ci-contre notre article du 6 novembre 2009), le dispositif affiche "des résultats d'ores et déjà très prometteurs", s'est une nouvelle fois défendue la secrétaire d'Etat à la Politique de la ville. Au 25 mars 2010, 25.645 contrats ont été signés (quatre mois auparavant, leur nombre était de 16.412) sur les 45.000 prévus à fin 2011, ce qui représente une moyenne de 450 contrats signés par semaine. Sur l'ensemble des contrats signés, 4.022 ont connu une sortie positive, c'est-à-dire qu'ils ont entraîné la signature d'un contrat de travail de plus de six mois (pour 70% d'entre eux) ou l'accès à une formation qualifiante (pour 30% d'entre eux).

La réunion a été l'occasion de présenter également les premiers résultats d'une évaluation du dispositif menée par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). L'étude révèle d'importants points positifs comme le repérage des jeunes, l'accompagnement intensif et individualisé, la mobilisation de moyens supplémentaires et personnalisés ainsi que la disponibilité des référents. Les points jugés négatifs concernent le recentrage du dispositif vers les jeunes très éloignés de l'emploi, le renforcement de partenariats locaux et une meilleure articulation avec les autres dispositifs en faveur de l'emploi des jeunes dans les quartiers. Alors, entre polémique sur les chiffres (ce que coûtent notamment les organismes privés chargés de coacher les jeunes) et controverse sur un dispositif jugé insatisfaisant, inadapté, inefficace, qu'en est-il réellement de la raison d'être des contrats d'autonomie ? Le prochain Comité interministériel des villes, annoncé au printemps à une date à ce jour non précisée, pourrait apporter des éléments de réponse.

 

Sandrine Toussaint