Associations d'élus - En 2015, Villes de France veut aider villes et agglomérations à "asseoir leur place"
Caroline Cayeux, sénateur-maire UMP de Beauvais et présidente de Villes de France, a présenté le 13 janvier au Sénat ses voeux pour 2015 à "tous ceux qui travaillent aux côtés de la Fédération", selon un communiqué de l'association du 14 janvier. François Baroin, devenu fin 2014 le nouveau président de l'Association des maires de France (AMF), également membre de Villes de France au titre de son mandat de maire de Troyes, était présent à cette cérémonie.
"Nous, maires, incarnons le contact direct. Nous pouvons aider au vivre-ensemble, et c'est ce que les citoyens attendent de nous", a exprimé Caroline Cayeux dans les circonstances particulières de ce début d'année et alors que les maires se sont largement mobilisés lors des marches républicaines du 11 janvier. "Nous sommes conscients de la tâche qui nous attend, en particulier dans nos quartiers dits 'sensibles'", a poursuivi la présidente de Villes de France, en se référant notamment à la responsabilité des maires et présidents d'agglomération en matière d'éducation et de sécurité.
Cette cérémonie des voeux était aussi une première pour "Villes de France", ou encore "Fédération des villes et intercommunalités de France", nouveaux noms de l'ancienne "Fédération des villes moyennes" depuis juin 2014. L'occasion, pour la sénateur-maire de Beauvais, de repréciser les objectifs de ce "changement de positionnement de l'association qui a pu inquiéter", mais qui est en réalité destiné à "mieux tracer les contours de notre fédération et nous placer plus clairement par rapport aux métropoles et régions". "La fédération ne regrette pas l'existence des métropoles, mais bien plutôt le fait qu'on occulte à ce point les agglomérations, sans qui les grandes villes ne font pas métropole", a appuyé Jean-François Debat, maire PS de Bourg-en-Bresse et président délégué de Villes de France.
"La France compte 36.660 communes. On peut certes aménager cette réalité, mais on ne peut l'ignorer", a également souligné François Baroin, dont la présence a permis aux présidents des deux associations de formuler des voeux réciproques de bonne entente et de coordination. Selon sa présidente, Villes de France a "besoin de la solidarité et du poids de l'AMF". Avec, en 2015 comme en 2014, un point évident de convergence entre les deux associations : les difficultés financières et le rythme insoutenable de la réduction des dotations pour les villes et les agglomérations, sur lesquels les deux présidents sont revenus.
Le programme de travail de Villes de France en 2015 a enfin été précisé, avec trois dates à retenir : le 7 avril "pour le septième rendez-vous de l'intelligence locale, qui portera sur l'intercommunalité", le 12 juin "pour une rencontre avec le réseau des universités petites et moyennes" et les 1er et 2 octobre "pour son congrès national, qui, désormais annuel, se tiendra cette année à Bourg-en-Bresse". Selon le communiqué de l'association, cette rencontre "traitera de la place des villes et agglomérations dans le nouveau paysage territorial français, pour les aider à asseoir leur place, en interaction avec les autres échelons, pour rendre ensemble le meilleur service possible aux citoyens (logement, éducation, santé, culture…)."