Transports - Dominique Bussereau a installé le comité de suivi du plan fret ferroviaire
Le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau a installé le 26 janvier le comité de suivi de l'engagement national pour le fret ferroviaire, lancé en septembre dernier par le gouvernement. "Le but du comité de suivi, c'est d'avoir autour de la table (...) tous les acteurs du transport en France. Chacun s'exprime!", a-t-il expliqué. Ce comité comprend des représentants de Réseau ferré de France (RFF), d'entreprises de transport ferroviaire de marchandises (SNCF et sa filiale VFLI, Euro Cargo Rail, CFL Cargo, Colas Rail, Europorte 2, B-Cargo), d'organisations syndicales, d'associations de chargeurs, de l'Union des ports de France et de France Nature Environnement (FNE), ainsi que de fonctionnaires du ministère. Il compte aussi des parlementaires impliqués dans les questions de transports, tous UMP : le député Yannick Paternotte et les sénateurs Francis Grignon et Louis Nègre.
"On réunira le comité régulièrement, tous les quelques mois, a indiqué Dominique Bussereau. Ca sera l'occasion de vérifier si les choses vont bien, si les choses vont mal." Le secrétaire d'Etat s'est félicité de "la mise en oeuvre rapide et concrète" des huit engagements nationaux pour le fret ferroviaire, pour lesquels l'Etat a annoncé 7 milliards d'euros d'ici à 2020. "Tout avance", a-t-il souligné.
Du côté des "autoroutes ferroviaires", destinées à transporter les camions à travers la France, l'appel d'offres franco-italien pour le service d'autoroute ferroviaire alpine entre Lyon et Turin a été lancé le 16 octobre dernier et le service de l'autoroute ferroviaire Perpignan-Luxembourg a été renforcé avec le doublement des fréquences depuis décembre. L'aide au transport combiné a été augmentée de 50% pour 2010 et la circulation à 100 km/h de trains longs (850m) sur l'axe Paris-Marseille est désormais possible. Dominique Bussereau a aussi fait état de la signature de deux protocoles en vue de la constitution d'opérateurs ferroviaires de proximité (OFP) en Auvergne et dans le Morvan. Concernant la création d'un "réseau orienté fret" sur les voies classiques, les études d'électrification sont en cours dans le cadre des contrats de projets Etat-régions (près de 700 millions d'euros seront consacrés à ce programme) et l'Etat et RFF prévoient de consacrer 380 millions d'euros à la fluidification des circulations (itinéraires alternatifs, installations permanentes de contre-sens permettant aux trains de se doubler et de se croiser plus facilement). RFF a en outre lancé les études en vue de la création d'un itinéraire alternatif du port du Havre vers Paris par Serqueux et Gisors en permettant la réouverture de 50 km de ligne. Autre axe du plan : la résorption des goulets d'étranglement. Pour le contournement de Nîmes-Montpellier, l'accord de financement pour le partenariat public-privé a été signé et le dossier de consultation des entreprises transmis aux candidats sélectionnés. Quant au contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise, la décision ministérielle approuvant l'avant-projet sommaire de la partie nord et les études préliminaires de la partie sud a été publiée le 23 décembre dernier. Enfin, pour faciliter la desserte ferroviaire des grands ports français, des études et des travaux destinés à améliorer les accès sont engagés à Marseille et au Havre tandis que le port de La Rochelle a signé le 4 décembre dernier un protocole d'accord avec Fret SNCF pour la création de l'opérateur ferroviaire de proximité NaviRail Atlantique.
Anne Lenormand avec AFP