Social / Citoyenneté - Campagne en faveur de l'inscription sur les listes électorales des personnes démunies
Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée en charge de la lutte contre l'exclusion, a promu mardi 26 novembre, dans le cadre de la visite du centre communal d'action sociale (CCAS) d'Alfortville (Val-de-Marne), une initiative d'associations visant à encourager l'inscription sur les listes électorales des personnes démunies.
Cette campagne se matérialise, entre autres, par une fiche pédagogique sur les conditions d'inscription sur les listes électorales en vue notamment des élections municipales (des 23 et 30 mars 2014) et européennes (du 25 mai 2014). Un document destiné aux acteurs locaux (collectivités, associations…) en contact avec les personnes en grande difficulté sociale.
"Faites entendre votre voix", indique en outre l'affichette dont la conception a été initiée en octobre par le service intégré de l'accueil et de l'orientation de Paris (Siao 75) avant d'être rejoint par la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars) et la fondation Abbé-Pierre, sans oublier la participation de la Caisse nationale d'allocations familiales et de l'Union nationale des centres communaux d'action sociale. La ministre déléguée a en effet souligné que cette campagne serait relayée dans les CAF et les CCAS.
"Contrairement aux idées reçues, les personnes démunies ne se désintéressent pas de la vie publique (...). Je veux que cet intérêt puisse s'épanouir et servir de levier à l'insertion sociale", a déclaré Marie-Arlette Carlotti. La citoyenneté "est le lieu privilégié de l'autonomie, là où la personne dit ce qu'elle veut, pour elle-même et pour les autres. Une politique d'insertion est donc nécessairement une politique de soutien à la citoyenneté. En favorisant la participation électorale des personnes démunies je souhaite défendre leur dignité, une dignité qui a été largement entamée par les discours de stigmatisation", a-t-elle ajouté.
"Les précédentes élections ont montré une faible participation des personnes en précarité, faute de campagne de sensibilisation et d’information sur les élections et plus particulièrement sur les modalités de participation", souligne pour sa part la Fnars, qui met l'accent sur un point essentiel dès lors qu'il peut s'agir de personnes sans domicile fixe : la question de la domiciliation. "Les règles relatives à la domiciliation apparaissent pour certaines catégories de personnes comme un obstacle à l'inscription sur les listes électorales, et a fortiori à l'effectivité du droit de vote", constate la Fnars. D'où, d'ailleurs, la nécessaire implication des CCAS dont on connaît le rôle en matière de domiciliation.