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Bilan positif pour le programme "Habiter mieux", avec l'aide des collectivités

Alors que le devant de la scène est aujourd'hui occupé par l'envolée du programme MaPrimeRénov', l'Anah (Agence nationale de l'habitat) dresse un bilan du programme "Habiter mieux", mis en place en 2010. Si celui-ci n'a pas disparu des offres de l'Anah, il a cependant été fortement impacté par la mise en œuvre de MaPrimeRénov', à compter de janvier 2020. Une instruction du 1er juillet 2020 est d'ailleurs venue préciser les évolutions du régime des aides de l'Anah et du programme Habiter mieux (voir notre article du 14 septembre 2020), dont la disparition du dispositif "Habiter mieux Agilité", fusionné avec le CITE (crédit d'impôt pour la transition énergétique) pour créer MaPrimeRénov'.
Les résultats de l'évaluation – interne – du programme Habiter mieux sont présentés, sur le site de l'Anah, par Simon Corteville, responsable de la rénovation énergétique et des politiques sociales. Pour mémoire,  Habiter mieux est destiné à des personnes modestes, ayant des difficultés à se chauffer, à payer leurs factures et à financer des travaux de rénovation  énergétique. Dans ce contexte, l'évaluation met en évidence un très fort taux de satisfaction (97%) des ménages bénéficiaires du programme. Il apparaît également que le dispositif a été un élément déterminant dans la décision d'engager les travaux et dans leur réalisation. Ainsi, 72% des ménages aidés n'auraient pu réaliser aucun travaux sans l'aide du programme et 25% n'auraient pu mener à bien qu'un projet de travaux réduit. Le programme a également un important effet d'entraînement, puisque la moitié des ménages bénéficiaires réalisent des travaux auxquels ils n'avaient pas pensé initialement. 
En termes d'efficacité énergétique, les résultats semblent également au rendez-vous : la baisse moyenne de consommation après réalisation des travaux est en effet de l'ordre de 42%. Un résultat d'autant plus à souligner que la plupart des logements concernés sont au départ des "passoires thermiques" (classées F ou G). L'Anah estime en outre qu'"avec l'expérience acquise sur ces premières passoires thermiques, l'objectif est maintenant de voir comment transformer l'essai pour atteindre des rénovations performantes sur l'ensemble des logements les plus dégradés".
Enfin, l'évaluation montre que 86% des dossiers d'Habiter mieux bénéficient de cofinancements, essentiellement de la part de collectivités territoriales. Simon Corteville confirme d'ailleurs "le rôle important des collectivités locales, certaines s'impliquant très fortement dans le cadre d'Habiter mieux. [...] Les collectivités sont des acteurs clés pour sensibiliser les ménages, par leur proximité et la confiance qu'elles inspirent" (voir notre article du 2 mars 2021).

 

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