Insertion - Bénéficiaires du RMI : la baisse se confirme et s'accélère
La Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) et le ministère du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité viennent de rendre publiques les statistiques trimestrielles du RMI. Celles-ci font apparaître un recul de 3,9% du nombre d'allocataires au 1er trimestre 2007 (données corrigées des variations saisonnières). Cette baisse succède à un recul de 0,5% au dernier trimestre 2006. Le nombre d'allocataires payés au titre du RMI en métropole et dans les DOM est de 1,211 million au 31 mars 2007, contre 1,260 million au 31 décembre 2006.
Une partie de ce bon résultat s'explique toutefois par un effet mécanique : le nouveau dispositif d'intéressement pour les allocataires reprenant un emploi, entré en vigueur le 1er octobre 2006, a mis en place un système de primes forfaitaires, qui a pour effet de mettre fin plus rapidement au paiement de l'allocation. Au 31 mars 2007, 84.000 allocataires payés au titre du RMI bénéficiaient de cette nouvelle mesure d'intéressement. Mais une part importante de la diminution du nombre de bénéficiaires du RMI s'explique par l'amélioration générale du marché de l'emploi, qui favorise la réinsertion professionnelle. L'emploi salarié des secteurs principalement marchands non agricoles a ainsi augmenté de 1,4% sur un an, tandis que le nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM de catégories 1 et 6) reculait de 8,9% sur la même période.
Sur un an, entre la fin mars 2006 et la fin mars 2007, le nombre d'allocataires du RMI a également baissé de 3,9%. Ce résultat s'explique par le fait que le début de la période a connu une progression du nombre de Rmistes, avant une renverse à partir de l'automne 2006, qui s'est donc nettement accélérée au 1er trimestre 2007. On observe, par ailleurs, une progression du nombre de bénéficiaires du RMI titulaires d'un contrat d'avenir ou d'un contrat d'insertion-revenu minimum d'activité (CI-RMA). Ceux-ci sont désormais au nombre de 73.000, contre 29.000 un an auparavant. Or, l'expérience montre que ce type de contrats accroît les chances d'un retour à l'emploi.
Jean-Noël Escudié / PCA